ADP, Française des Jeux, Engie: les privatisations attendront le printemps

La privatisation d'ADP intéresse des investisseurs industriels et d'investisseurs financiers: des fonds d'infrastructure, des fonds de pension, des investisseurs plutôt de long terme français et étrangers. - Bertrand Guay-AFP
Les investisseurs devront attendre le printemps 2019 pour profiter des privations d'entreprises publiques prévues par la loi Pacte. "La promulgation de la loi Pacte ne pourra intervenir au mieux avant la fin de l'hiver", a déclaré Martin Vial sur Radio Classique. Le patron de l'agence des participations de l'État était interrogé sur le texte approuvé en première lecture à l'Assemblée Nationale début octobre, qui autorise la privatisation d'ADP (ex-Aéroports de Paris), la Française des Jeux (FDJ) et d'Engie (ex-GDF Suez).
"Nous nous projetons en effet au printemps prochain" si les conditions sont réunies, a-t-il ajouté. "Nous verrons comment les marchés évoluent à ce moment-là. C'est la raison pour laquelle, je reste prudent", a-t-il ajouté.
ADP suscite l'intérêt de nombre d'investisseurs
Concernant ADP, Martin Vial a reconnu avoir reçu "beaucoup de marques d'intérêt d'investisseurs industriels et d'investisseurs financiers: des fonds d'infrastructure, des fonds de pension, des investisseurs plutôt de long terme français et étrangers". "Nous souhaitons que cette intensité concurrentielle se maintienne jusqu'au bout", a expliqué le patron d'APE.
Le projet de loi Pacte autorise l'État, qui reçoit environ 160 millions d'euros de dividendes annuels, à procéder à la vente de tout ou partie des actifs qu'il détient dans ADP, soit 50,63% des parts représentant quelque 9,5 milliards d'euros. Selon ce texte, la majorité du capital de la Française des Jeux pourra être transférée au privé. L'État, détenteur de 72% des parts, deviendra actionnaire minoritaire à hauteur de 20% "au minimum". L'État sera aussi autorisé à descendre en dessous des 33% des parts d'Engie (ex-GDF Suez).