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Finances publiques

"Pas assez de réformes et trop d'impôts": Gabriel Attal critique le projet de budget 2025

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Gabriel Attal a souhaité rappeler ses divergences avec le gouvernement concernant son nouveau projet de budget pour 2025.

L'ancien Premier ministre macroniste Gabriel Attal a critiqué ce mercredi le projet de budget que son successeur Michel Barnier doit présenter jeudi dans lequel il voit "trop d'impôts" et "pas assez de réformes".

"Nous avons avec le gouvernement un accord plein et entier sur la direction (...) pour prolonger l'effort qui a été initié de réduire nos déficits publics", a souligné Gabriel Attal qui préside le groupe centriste EPR à l'Assemblée, en présentant ses propositions pour le budget.

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Il a tenu à rappeler que son parti ne serait pas "dans l'opposition mais la construction des solutions" pour mener le pays vers l'équilibre budgétaire. "Pour ce budget mon groupe ne portera pas de propositions qui coûtent, sans en faire qui rapportent à l'euro près", a-t-il insisté.

"Le gouvernement pourra compter sur notre soutien dans la tempête, sans mettre à mal l'attractivité, la réindustrialisation et la baisse du chômage dans notre pays", a exprimé Gabriel Attal ce mercredi lors d'une conférence à l'Assemblée nationale.

Plusieurs divergences

En revanche, certaines divergences persistent: "le budget qui semble se dessiner n'intègre pas assez de réformes et trop d'impôts qui risquent de déstabiliser l'industrie et les classes moyennes qui travaillent", a-t-il affirmé.

Ce dernier explique par exemple que la mise en œuvre immédiate de la réforme de l'assurance chômage serait "plus juste que d'augmenter les charges sur les entreprises". Elle permettrait de "rapporter près de 4 milliards d'euros et créer 100.000 emplois". Les mesures de hausses d'impôts pour les entreprises risqueraient selon Gabriel Attal de "créer du chômage supplémentaire" et donc de mettre à mal les "entreprises, TPE, PME, artisans et commerçants".

De la même manière, demander une contribution aux collectivités locales serait encore une fois "plus juste" que le gel temporaire des pensions de retraites.

P. B. avec AFP