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Ce que les urbains se disent déjà prêts à faire pour répondre à l'urgence climatique

80% des Parisien se voient utiliser davantage les transports en commun dans les 5 ans à venir.

80% des Parisien se voient utiliser davantage les transports en commun dans les 5 ans à venir. - Jacques Demarthon - AFP

Selon l'observatoire de LCL-Harris Interactive, les Français qui vivent dans des agglomérations de plus de 100.000 habitants assurent être prêts à consommer de façon plus responsable. Ils se disent disposés à prendre davantage les transports en commun et même à se convertir aux voitures électriques ou hybrides.

Vivre à la campagne? Le sujet divise les Français installés dans une agglomération de plus 100.000 habitants. Seuls 38% pensent que leur qualité de vie en serait améliorée, 35% pensent que cela ne changerait rien et 27% que rien ne vaut la vie en villes, selon l'observatoire LCL-Harris interactive de la vie des urbains.

Mais pour autant, une large majorité d'urbains se disent soucieux de l'environnement et prêts à modifier leurs habitudes en ce sens. Les deux tiers d'entre eux affirment qu'ils consentent à payer plus cher un produit fabriqué en France. Ils sont aussi 60% à accepter de payer plus cher un produit biologique ou issu d'un circuit court. Les produits éthiques ont aussi la cote chez 56% d'entre eux. Ils sont également 85% à déclarer préférer consommer moins mais mieux.

Fidèles aux magasins de proximité

Dans cette logique, le circuit d'achat a aussi toute son importance. Préoccupés par le développement durable, neuf urbains sur dix préfèrent se rendre dans un magasin plutôt que d'acheter sur internet. Ils ont aussi 73% à rester fidèles aux magasins de proximité. Une posture prônée par 84% des Parisiens.

Plus étonnant, les urbains se disent prêts à repenser leur mode de déplacement pour réduire le niveau de pollution. Certes, la voiture reste le moyen de transport privilégié, puisque 70% des urbains l'utilisent au moins une fois par semaine. Mais ils assurent alterner les déplacements motorisés avec d'autres modes de transports plus écologiques. Bus, métro tram sont ainsi utilisés par quatre personnes sur dix résidant en ville au moins une fois par semaine. Un chiffre deux fois plus important à Paris. Si le prix et le temps de trajets sont les arguments le plus souvent avancés pour justifier le choix du mode de transport (94 et 92%), l'impact environnemental n'arrive pas très loin derrière (80% des réponses).

Les Parisiens à la pointe de la mobilité douce

Ces préoccupations expliquent le recours de plus en plus fréquent à ce qu'on appelle la mobilité douce (marche, vélo,..). 88% des sondés y voient un bon moyen de défendre l'environnement et 70% une manière d'optimiser leurs temps de trajets. Les Parisiens sont les plus réceptifs à ces arguments. 27% enfourchent une bicyclette au moins une fois par semaine contre 23% dans les autres agglomérations de plus de 100.000 habitants. Les services de voitures en auto-partage sont aussi très appréciés des Parisiens: alors que 8% des urbains y ont déjà eu recours, ce chiffre grimpe à 24% dans la capitale. 

Les trottinettes séduisent aussi les urbains: 32% des urbains ont utilisé ou se laisseraient bien tenter, et ils sont 50% parmi ceux résidant dans la capitale. Quant aux scooters en partage, ils font aussi une belle percée 21% des urbains en ont déjà utilisé ou aimeraient le faire (42% des Parisiens).

Et quand ils se projettent dans un avenir proche, les urbains assurent que ces priorités environnementales vont prendre encore plus d'importance. Les deux tiers d'entre eux pensent que dans les cinq années à venir, ils utiliseront davantage les transports en commun. Surtout, plus d'un urbain sur deux (53%) prévoit d'avoir une voiture électrique ou hybride d'ici à 2024. 35% des urbains et 74% des Parisiens estiment même qu'ils sont prêts à se passer totalement de voiture dans les cinq années à venir. Des déclarations d'intention dont on pourra mesurer l'évolution puisque LCL entend renouveler régulièrement dans les années à venir. 

Les enquêtes de Harris Interactive pour l’Observatoire LCL ont été réalisées en ligne du 7 au 13 novembre 2018 et du 11 au 18 décembre 2018 sur un échantillon de 1 000 personnes représentatif de Français majeurs résidant dans une agglomération de 100 000 habitants ou plus.

Coralie Cathelinais