Alimentaire: inflation à 12% et écarts de prix record entre enseignes en novembre

Encore plus haut mais jusqu'à quand? En novembre, les prix des produits de grande consommation (produits d'hygiène et produits alimentaires) ont continué de flamber selon le panéliste Iri. Sur un an, la hausse atteint 11,96% après 11% en octobre et 9,1% en septembre.
Si le rythme de progression a ralenti par rapport au mois précédent avec 1 point de hausse conte 2 en octobre, le plateau d'inflation tant attendu n'est pas encore là.
Dans l'alimentaire, la hausse a même franchi un nouveau palier, celui des 12%. Avec une inflation à 12,3% précisément, l'alimentaire a connu en novembre sa plus forte hausse sur un an depuis des décennies. Rappelons que la hausse était de 11,45% en octobre et de 9,75% en septembre.
Autre cap symbolique franchit ce mois-ci: celui des 10% de hausse pour les marques nationales. L'inflation des produits de grandes marques s'est établie à 10,16% en novembre contre 9,45% en octobre.
Concernant les produits les plus touchés, ce sont toujours ceux dont la production est gourmande en énergie qui progressent le plus. L'inflation sur les viandes surgelées n'en finit pas de progresser avec encore 32,4% de hausse sur un an en novembre.
Les produits les plus touchés par l’inflation
Viandes surgelées +32,4%
Mouchoir en papier +27,6%
Essuie-tout +26,2%
Papier toilette +26%
Viandes hachées +24,7%
Source IRI
Si l'inflation touche l'ensemble des circuits de distribution, certaines enseignes sont bien plus touchées que d'autres. Selon Iri, les disparités se sont encore creusées en novembre. L'écart de prix sur les produits de marques nationales entre les deux distributeurs les moins chers et les deux plus chers est désormais de 26%. Du jamais vu. Avant la poussée inflationniste, cet écart tournait autour des 15%.
Autrement dit, un même chariot de courses peut vous coûter 100 euros dans une enseigne et 126 dans une autre.
Il y a donc aujourd'hui une distribution à deux vitesses avec d'un côté les groupes cotés ou endettés de type Casino ou Carrefour qui ne peuvent plus trop se permettre d'amputer leurs marges pour freiner la hausse des prix. Et de l'autre, des groupements de commerçants indépendants comme Leclerc ou Intermarché moins contraints et qui peuvent se permettre de réduire leur marge bénéficiaires.
Avec des consommateurs qui comparent de plus en plus les prix, les mois qui viennent risquent d'être difficiles pour ces groupes de distribution qui décrochent sur les prix.
