Samuel Bankman-Fried s'en prend au nouveau patron de FTX

L'ancien patron de FTX est remonté contre les propos tenus par la nouvelle équipe dirigeante à l'égard de son ancienne société.

La pilule ne passe pas. L'ancien patron de FTX, Samuel Bankman-Fried (SBF), est remonté contre son remplaçant, John Ray III.

"John Ray et son équipe ne communiquent pas avec moi. Ils n'ont pas répondu et il n'a pas répondu à un seul message que je lui ai envoyé", a déclaré Samuel Bankman-Fried dans le podcast "The Scoop" de The Block.

Pour rappel, John J. Ray III a pris la tête de FTX à la suite de sa faillite le 11 novembre dernier. Connu pour être le liquidateur d'Enron, ce dernier a fait des déclarations fracassantes dans un document judiciaire déposé auprès d'un tribunal des faillites du Delaware.

"Jamais dans ma carrière je n'ai vu un échec aussi complet des mécanismes de contrôle d'une entreprise et une absence aussi flagrante d'informations financières fiables comme cela s'est produit", avait déclaré ce dernier.

De "fausses" déclarations

Selon John Ray III, FTX souffrait d'un manque de contrôle financier. La société ne disposait même pas d'un service de comptabilié, tout étant "externalisé". De même, elle n'avait pas une gestion centralisée de sa propre trésorerie. SBF a nié l'affirmation selon laquelle FTX ne disposait d'aucun contrôle financier. "Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y avait des endroits où les contrôles étaient très mauvais", a-t-il cependant admis.

Pour ce dernier, beaucoup de déclarations faites dans le document judiciaire déposé par John Ray III seraient "fausses".

"Je ne sais pas s'ils mentaient intentionnellement ou si c'était juste une erreur honnête parce que les gens n'ont pas consulté quelqu'un qui savait où se trouvaient ces dossiers", affirme l'ex patron de FTX.

"Entreprise réelle"

SBF a par ailleurs contesté la comparaison de FTX avec un système de Ponzi, précisant que FTX était une "entreprise réelle, qui faisait de vrais profits".

Alors que SBF multiplie les interventions dans les médias depuis l'effondrement de sa plateforme - tout en refusant de se rendre devant les sénateurs le 13 décembre prochain - John Ray III a précisé que l'ancien patron de FTX ne parlait plus au nom de la plateforme.

Pour rappel, FTX était considérée comme la deuxième plus grosse plateforme d'échanges de cryptomonnaies au monde, avec une valorisation de 32 milliards de dollars. Mais vendredi 11 novembre, la plateforme s'est placée sous le régime des faillites aux Etats-Unis, faisant plonger le marché des cryptomonnaies dans le rouge.

Pauline Armandet