La part d'employés recevant leur salaire en cryptos a plus que triplé en un an

En 2024, 9,6% des salariés de sociétés cryptos ont été payés en cryptomonnaies, contre 3% en 2023.

Recevoir son salaire en cryptomonnaies, cela existe déjà dans plusieurs pays, comme au Brésil ou dans certains États américains. C'est ce que révèle la dernière étude de la société Pantera, réalisée auprès de 1.600 individus travaillant dans les cryptos. En 2024, 9,6% des travailleurs dans l'industrie crypto ont reçu leur salaire en cryptomonnaies, contre 3% en 2023. La part d'employés ayant donc plus de triplé en l'espace d'un an.

Selon l'étude, 90% des salaires sont payés en stablecoins, 63% des sondés recevant des stablecoins USDC et 28,6% de l’USDT. Le reste des salariés privilégient l’ether et solana pour recevoir leur salaire. Pour rappel, un stablecoin (ou cryptomonnaie stable) est une cryptomonnaie adossée à une monnaie fiduciaire comme l'euro ou le dollar.

"Bien que l'USDT soit le stablecoin le plus échangé au monde, l'USDC est en tête en ce qui concerne la rémunération souhaitée par les employés. Nous pensions initialement que cela était dû à une plus grande orientation occidentale de notre enquête. Après avoir approfondi notre analyse, nous avons constaté avec intérêt qu'aucun des principaux fournisseurs de services de paie du secteur (Deel, Remote, Rippling) ne propose l'USDT pour la paie", souligne l’étude.

Popularité

Cette tendance devrait s'accentuer au cours des prochaines années, les États-Unis venant de promulguer leur première règlementation du secteur au mois de juillet, en commençant par encadrer les stablecoins. En effet, ce marché qui pèse 260 milliards de dollars à ce jour, pourrait peser jusqu'à 2.000 milliards de dollars d'ici 3 ans en raison de la popularité de cette classe d'actifs pour réaliser des transferts.

Toujours selon l'étude, plus de 80% des sondés travaillent à distance pour le compte de sociétés cryptos, même s'ils sont un peu moins nombreux que l'an dernier. L'étude pointe enfin un écart entre les sexes, les hommes représentant 72,6% des employés sondés, contre 25,9% de femmes.

En moyenne, les femmes "gagnent légèrement plus que les hommes dans le secteur des cryptomonnaies, à l'exception des postes de direction", pointe l’étude, indiquant que les femmes aux États-Unis travaillent davantage dans le marketing et le commerce plutôt que dans des postes d’ingénierie et de direction.

Pauline Armandet