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Twitter suspend certains comptes qui relayaient les messages du blog de Donald Trump

Le compte Twitter du président américain Donald Trump, le 10 août 2020 à Arlington, en Virginie

Le compte Twitter du président américain Donald Trump, le 10 août 2020 à Arlington, en Virginie - Olivier DOULIERY © 2019 AFP

L'ancien président américain, banni du réseau social, a récemment mis en ligne un blog. Certains comptes se sont créés uniquement pour relayer ses propos. Une pratique interdite par Twitter.

Twitter a suspendu cette semaine plusieurs comptes dont le but apparent était de relayer des messages de l'ancien président Donald Trump, définitivement banni de sa plateforme de prédilection en janvier dernier.

Le réseau social a confirmé jeudi être intervenu contre ces profils, après des articles dans la presse américaine sur ces comptes qui reprenaient des propos tirés du blog du milliardaire républicain, "From the desk of Donald Trump" ("Depuis le bureau de Donald Trump").

Capture d'écran du site "Depuis le bureau de Donald J. Trump"
Capture d'écran du site "Depuis le bureau de Donald J. Trump" © BFMTV

Tentative d'échapper à une exclusion

L'ex-chef d'Etat a été évincé de Twitter en début d'année, pour avoir encouragé l'invasion du Capitole par une foule de ses partisans, pendant la cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden le 6 janvier.

"Comme précisé dans notre règlement sur les tentatives d'échapper à une exclusion, nous prenons des mesures contre les comptes dont l'intention apparente est de remplacer ou de promouvoir des contenus affiliés à un compte suspendu", a détaillé un porte-parole de l'entreprise californienne.

La plateforme avait d'abord suspendu provisoirement le compte de Donald Trump, avant de rendre la sanction permanente.

Jack Dorsey, le fondateur et patron de Twitter, s'était justifié sur son profil. Selon lui, il s'agissait de la "bonne" décision, mais elle représentait quand même un "échec à promouvoir une conversation saine".

Des décisions similaires de Google et Facebook

La plupart des grands réseaux sociaux avaient pris des mesures similaires, mais leur caractère temporaire ou définitif n'est toujours pas tranché. YouTube (qui appartient à Google), a indiqué attendre que le risque de violence diminue.

Facebook s'en est remis à son conseil de surveillance, mais la jeune instance a renvoyé la balle au groupe, en le sommant de décider d'ici six mois si Donald Trump pouvait revenir ou pas, et quand. Les membres internationaux de cette sorte de "cour suprême" ont néanmoins reconnu la nécessité de le suspendre sur le moment.

Donald Trump comptait près de 89 millions d'abonnés sur Twitter, 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram avant d'être banni. Sur son site web, il continue d'assurer que l'élection lui a été "volée" grâce à des "fraudes" massives, sans aucune preuve.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably avec AFP Rédacteur en chef adjoint Tech & Co