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Reconnaissance faciale: à l’aéroport de Francfort, le visage remplace la carte d'embarquement

Un passager devant une borne biométrique pour faciliter son embarquement à l'aéroport de Francfort.

Un passager devant une borne biométrique pour faciliter son embarquement à l'aéroport de Francfort. - SITA

En expérimentation depuis 2020 dans le troisième hub aéroportuaire d’Europe, le système biométrique devrait accélérer le processus d’embarquement.

Les longues queues d’embarquement à l’aéroport ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. Ce 26 octobre, l’aéroport de Francfort a officiellement généralisé son système de reconnaissance faciale pour l’embarquement de ses passagers. Troisième hub aéroportuaire d’Europe, il est le premier à s’offrir un tel service. Pas moins de 175 points de passages ont été érigés pour que le flux de voyageurs atteigne ses avions dans les plus brefs délais.

Un jeu d’enfant

Pour accéder à votre avion, il vous suffira de vous enregistrer dans le système de l’aéroport (sur place ou sur votre téléphone en amont). Vous pourrez ensuite vous diriger vers l’une des 175 bornes pour que cette dernière vous analyse et ouvre toutes les portes qui se dressent devant vous. De nouveaux scanners contrôleront le contenu de vos bagages, sans même que vous n’ayez besoin de les ouvrir.

La carte des points de contrôles biométriques à l'aéroport de Francfort
La carte des points de contrôles biométriques à l'aéroport de Francfort © Fraport



En expérimentation dans le plus grand aéroport d’Allemagne (48 millions de passagers l’année dernière) depuis 2020, le système biométrique a déjà servi pour 12.000 voyageurs. Toutes les étapes sont automatisées - enregistrement des passagers, des bagages et embarquement - pour accélérer le processus.

"Donner plus de temps aux passagers"

"Les points de contact biométriques accélèrent considérablement les étapes obligatoires à l'aéroport", affirme David Lavorel, directeur général de SITA (qui a permis le déploiement du système à Francfort) dans un communiqué de l’aéroport rhinois.

"Cela donne du temps aux passagers pour se détendre avant le vol plutôt que de faire la queue”. David Lavorel affirme que le parcours automatisé est “30% plus rapide" qu’un parcours classique.

Destiné jusque-là aux passagers de la compagnie aérienne nationale, Lufthansa, et ses partenaires de la Star Alliance, le programme va désormais "être étendu à toutes les compagnies aériennes", souligne Pierre Dominique Prümm, directeur exécutif de Fraport AG - société qui exploite l’aéroport de Francfort.

Un système en pleine expansion

Néanmoins, si vous ambitionnez de voler à l’international, vous ne pourrez pas vous délester de votre passeport. "Aucun pays n'autorise encore la reconnaissance biométrique pour franchir la frontière", explique Sergio Colella, président de Sita Europe, aux Echos.

"Des expérimentations sont en cours. Et même s'il reste encore beaucoup de travail pour mettre en place une identité numérique, on devrait y parvenir avant la fin de la décennie".

D’ici à cinq ans, Sergio Colella estime que la "moitié des grands aéroports européens seront équipés" du système de contrôles biométriques. Deux aéroports français sont actuellement en train d’expérimenter le système : Roissy-Charles-de-Gaulle et Lyon Saint-Exupéry.

Willem Gay