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L'IA d'Elon Musk insulte Erdogan de "serpent", la Turquie sévit immédiatement et devient le premier pays à censurer Grok

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Depuis ce 9 juillet, Grok fait l'objet de nombreuses critiques en raison des théories complotistes et des insultes qu'il est en mesure de sortir en réponse à certains utilisateurs. En Turquie, plusieurs de ses messages ont été bloqués par la justice.

Un tribunal d'Ankara a bloqué mercredi l'accès à des dizaines de messages de Grok, l'intelligence artificielle du réseau social X, pour "insulte" au président et à la religion, selon une décision consultée par l'AFP.

"Après l'étude du dossier et de ses annexes, il a été considéré qu'ont été commis les crimes d'insulte envers les valeurs religieuses d'une partie de la population et envers le président", indique la cour.

Une "violation" de la loi en Turquie

Cette dernière dit avoir également constaté une "violation" de la loi protégeant la mémoire de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la République turque.

En conséquence, "il a été décidé de bloquer l'accès" à ces contenus, poursuit le tribunal qui liste des dizaines de liens vers des messages de Grok en exigeant leur suppression.

Dans plusieurs de ces messages émis en réponse aux utilisateurs de X, l'intelligence artificielle avait traité, mardi, le chef de l'Etat de "serpent" et insulté sa famille en lui promettant un sort funeste.

"Nous avons pris connaissance des récentes publications de Grok et travaillons activement à leur suppression. A la suite de cette information, xAI a pris des mesures pour interdire les discours haineux avant toute publication de Grok sur X", a annoncé Grok sur X.

"La Turquie est devenue le premier pays à censurer Grok", relève sur X Yaman Akdeniz, juriste et défenseur des droits numériques.

"La 7e Cour pénale de paix d'Ankara a décidé de bloquer l'accès d'une cinquantaine de publications partagées par Grok sur X et de supprimer leur contenu, en vertu de l'article 8/A, invoquant la protection de l'ordre public", détaille l'expert.

S.T. avec AFP