Explosion du Cybertruck: ce que le militaire avait recherché sur ChatGPT

Le militaire qui a fait exploser sa Tesla Cybertruck aux abords du Trump Hotel a effectué de nombreuses recherches sur ChatGPT au sujet des explosifs.

La police a dévoilé un élément clef dans leur enquête sur l'explosion d'un véhicule Cybertruck de Tesla, dans la cours d'un hôtel de Las Vegas appartenant à Donald Trump. L'affaire, qui date du 1er janvier, avait occasionné la mort d'une personne, le militaire suspecté d'être l'auteur des faits, nommé Matthew Livelsberger.

Des recherches sur les explosifs sur ChatGPT

Après avoir détaillé ce qui semble être un "manifeste" sur ses appareils électroniques, les autorités ont expliqué qu'il avait préparé de longue date le fait de faire exploser son véhicule, en utilisant notamment ChatGPT pour s'informer sur de nombreux détails.

L'intelligence artificielle générative d'OpenAI a ainsi répondu à plusieurs de ses questions sur les armes à feu et les explosifs dont "Où acheter la marque Tannerite en Arizona" [il s'agit d'une marque d'explosifs], "quel est le degré d'explosion de 90 kilos d'explosifs comparé à de la dynamite", "Combien de Tannerite est-il équivalent à un kilo de TNT?".

Un exemple des recherches sur ChatGPT par Matthew Livelsberger © Département de Police de Las Vegas

Des interrogations qui montrent que Matthew Livelsberger cherchait à comprendre comment l'explosion se produirait. Mais selon les premiers éléments de l'enquête, c'est un tir à l'intérieur du véhicule qui aurait provoqué l'explosion, avec une déflagration loin d'être aussi importante qu'attendue.

Elon Musk, co-fondateur de Tesla, avait d'ailleurs expliqué que l'auteur des faits avait utilisé "le mauvais véhicule", capable de contenir l'explosion à l'intérieur de l'habitacle.

Dans une déclaration envoyée à la presse, Liz Bourgeois, porte-parole d'OpenAI, a expliqué être "attristée par cet incident" et rappele que l'entreprise souhaitait que l'IA soit utilisée "de manière responsable". Dans le cas de ces requêtes, qui ne font état d'aucun danger immédiat, et qui ne demande que des informations qui ne sortent pas de l'ordinaire, il apparaît néanmoins que ChatGPT n'aurait rien pu faire de plus pour éviter les problèmes.

Il est d'ailleurs toujours possible de poser ces questions sur ChatGPT. le chatbot d'OpenAI va en effet trouver ses informations sur le web, où elles sont disponibles sans contrainte particulière.

Sylvain Trinel