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Des employés du Pentagone ont utilisé l’IA chinoise Deepseek

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Inquiet concernant la sécurité des données, le Pentagone a bloqué l’accès à Deepseek pour ses employés.

Une utilisation qui inquiète. Si nombre d’utilisateurs ont été séduits par Deepseek, c’est aussi le cas de fonctionnaires aux États-Unis. Comme le révèle Bloomberg, des employés du Pentagone, quartier général du département de la Défense américain, ont connecté leurs ordinateurs de bureau à des serveurs chinois pour accéder à cette IA qui a ébranlé la Silicon Valley.

Plus précisément, ils ont commencé à télécharger une version antérieure du code de Deepseek sur leurs postes de travail à l’automne 2024. À ce moment, cela n’avait pas inquiété les équipes de sécurité du ministère de la Défense, car le lien avec la Chine n’était pas clair pour elle.

Inquiétudes autour des données

Mais, comme l’indique la politique de confidentialité de la start-up à l’origine de cette IA, elle collecte de nombreuses données sur ses utilisateurs, comme leur numéro de téléphone, leur mot de passe ou encore le modèle de l’appareil qu’ils utilisent pour accéder au service. Des informations qui sont stockées en Chine et qui peuvent être partagées avec les forces de l’ordre et les autorités publiques.

Inquiet concernant l’utilisation de Deepseek par ses employés, le Pentagone a fini par couper leur accès sur certains de ses réseaux. D’autres peuvent encore y accéder. Il n’est pas le seul à s’inquiéter de l’IA chinoise pour des raisons de sécurité. La US Navy, marine de guerre des États-Unis, a récemment interdit à ses employés de l’utiliser, évoquant des "problèmes potentiels de sécurité et d’éthique liés à l’origine et à l’utilisation du modèle", a rapporté le site CNBC.

Des autorités européennes ont également fait part de leurs préoccupations concernant le traitement des données par Deepseek. Le gendarme des données italien a notamment ouvert une enquête sur l’IA chinoise après avoir reçu des réponses jugées "totalement insuffisantes" à ses questions. La Cnil française a, elle, fait savoir qu’elle allait "analyser" Deepseek et interroger la start-up sur la protection des données.

Kesso Diallo