"Des changements assez profonds": Meta s’exprime sur le futur de l’IA

Auprès de Tech&Co, Joelle Pineau, vice-présidente de la recherche IA chez Meta, a assuré que l’intelligence artificielle va changer la façon dont on travaille et interagit.

L’intelligence artificielle peut-elle bouleverser nos vies? Selon Meta, la réponse est oui. Invitée sur le plateau de Tech&Co, Joelle Pineau, vice-présidente de la recherche IA chez Meta, a déclaré qu’il fallait s’attendre "à ce que les changements soient quand même assez profonds" avec l’IA.

Des propos rapidement nuancés, car cette technologie peut changer la façon dont on travaille et dont on interagit, mais pas au point de remplacer des emplois, selon elle. "Dans mon équipe (...) ce sont des gens qui codent, mais personne ne laisse la machine coder entièrement", explique Joelle Pineau à titre d’exemple.

Autrement dit, les développeurs peuvent parfois superviser la machine ou lui envoyer des questions auxquelles l’IA va répondre. "C’est vraiment un partenariat étroit. Ce sont les personnes qui vont savoir le mieux développer des modes de partenariat qui vont réussir à s’approprier cette intelligence-là de façon la plus efficace", a affirmé la vice-présidente de Meta.

"Le chemin va être long"

Pour Joelle Pineau, il est possible que l’IA générative améliore nos vies, mais uniquement si on l’utilise bien, "si on y réfléchit et qu’on y va avec lucidité". Elle reconnaît notamment les progrès réalisés en robotique grâce à l’IA, comme le robot humanoïde de la startup Figure AI, qui peut parler avec une précision remarquable à l’aide de ChatGPT.

Si pour la vice-présidente de Meta, il ne fait aucun doute que les démonstrations de ces robots ne sont pas truquées, elle souligne tout de même le fait qu’il s’agit d’une démo parmi tant d’autres. "C’est une démo dans le sens où on a réussi une fois, on a gardé cette prise-là puis, on a ignoré les autres", a-t-elle déclaré.

Selon Joelle Pineau, le seul robot qui a réussi à s’implémenter dans les maisons aujourd’hui est le Roomba, capable de nettoyer les planchers, mais pas toujours comme on le voudrait. "Le chemin va être long. On ne s’attend pas à avoir des robots partout, à tout faire d’ici cinq ans", conclut-elle.

Kesso Diallo