Deepseek: après l'Italie, le gendarme des données irlandais s'inquiète à son tour de l'IA chinoise

Deepseek continue d'inquiéter par rapport aux données qu'il collecte. L'autorité irlandaise de protection des données (DPC) a envoyé une lettre à la start-up derrière ce "ChatGPT chinois", lui demandant des détails sur la manière dont les informations des citoyens irlandais sont traitées, rapporte le site spécialisé Techcrunch.
L'envoi de cette lettre intervient quelques heures après que le gendarme des données italien a adressé des demandes similaires à Deepseek, invoquant un "risque potentiel élevé pour les données de millions de personnes en Italie". Dans le détail, la start-up chinoise a été appelée à indiquer quelles informations étaient recueillies et à quelles fins, mais aussi si elles étaient stockées en Chine.
Collecte et partage de données
Révélant dans sa politique de confidentialité, qu'elle collecte de nombreuses données sur ses utilisateurs, dont leur numéro de téléphone, le modèle d'appareil qu'ils utilisent pour accéder à Deepseek ou encore leurs habitudes de frappe, la start-up y indique également que ces dernières sont en effet stockées en Chine. À la demande du gouvernement, ces informations peuvent en outre être partagées avec les forces de l'ordre ou les autorités publiques.
Deepseek n'a pas encore répondu aux demandes des autorités irlandaise et italienne. Depuis quelques heures, l'application mobile de la startup n'est cependant plus disponible au téléchargement en Italie, ayant disparu de l'App Store d'Apple et du Play Store de Google. Si ce retrait n'a pas encore été justifié, il est probable qu'il soit lié aux questions soulevées par celle-ci.
Toujours selon Techcrunch, Deepseek a été l'un des principaux sujets abordés lors d'une conférence de presse de la Commission européenne. Interrogé sur la confidentialité des données, un porte-parole a répondu en affirmant que "les services proposés en Europe respecteront nos règles". "Il s'agit d'un stade très précoce, je ne parle pas encore d'enquête", a-t-il aussi déclaré en réponse à une question concerrnant une potentielle violation des règles de liberté d'expression en Europe avec la censure de l'IA sur des sujets politiquement sensibles en Chine.