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Il se fait voler 24 millions de dollars en cryptomonnaies et accuse son opérateur téléphonique

En s'emparant des données stockées sur une SIM, des hackers ont dérobé pour 24 millions de dollars en crypto-monnaies. La victime attaque son opérateur télécoms.

En s'emparant des données stockées sur une SIM, des hackers ont dérobé pour 24 millions de dollars en crypto-monnaies. La victime attaque son opérateur télécoms. - Jack Guez - AFP

En s'emparant des données personnelles stockées sur sa carte SIM, des cybercriminels ont volé 23,8 millions de dollars en crypto-monnaies à un investisseur qui réclame à son opérateur, AT&T, le remboursement de la somme et 200 millions de dollars de dommages et intérêts.

"AT&T s’est comporté comme un hôtelier qui aurait donné une fausse carte d’identité à un voleur et une clé de la chambre pour voler des bijoux dans le coffre-fort de son propriétaire". C’est ainsi que Michael Terpin, cofondateur de BitAngels, un fonds de monnaies virtuelles, interprète le rôle du groupe de télécommunications dans le vol en janvier dernier de 3 millions de tokens (jetons de cryptomonnaies) pour une valeur de 23,8 millions de dollars au moment des faits, selon Reuters.

Pour s’emparer de cette somme, les voleurs se seraient servis de données personnelles dérobées en piratant la carte SIM de son smartphone. Ils auraient ainsi transféré son identité numérique à un gang de cybercriminels internationaux, selon les avocats de la victime. En effectuant un échange de SIM, les hackers ont réinitialisé les mots de passe de l’abonné et accédé à ses comptes en ligne.

Il incrimine le groupe de télécommunications d’être responsable et a déposé plainte devant le tribunal de Los Angeles. Il réclame non seulement le remboursement de la somme volée à sa valeur lors du vol, mais aussi 200 millions de dollars supplémentaires de dommages et intérêts punitifs.

Contacté par Reuters, AT&T réfute toute responsabilité dans l’affaire. "Nous contestons ces allégations et nous sommes impatients de présenter notre affaire devant les tribunaux", a répondu un porte-parole du groupe américain de télécommunication.

Pascal Samama