Star Wars Outlaws: on a joué au futur blockbuster de la rentrée

"On a voulu montrer toute la diversité des missions, des environnements et des possibilités de jeux. Faire un Star Wars fantasmé quand on était gamin, celui dans lequel on aurait aimé être". C’est ainsi que Julian Gerighty résume le travail fait pour Star Wars Outlaws, la future superproduction vidéoludique d’Ubisoft attendue pour le 30 août.
Conçu en partenariat avec Disney et LucasFilm, le jeu revisite les codes de la saga sans s’en affranchir. "C’était un fantasme à 100% de faire un tel jeu", reconnaît, auprès de Tech&Co, le producteur du jeu chez Massive Entertainment. "Je ne dirais pas que je suis le plus grand des fans de Star Wars, mais Star Wars a une énorme importance dans ma culture personnelle. C’est le premier film que j’ai vu au cinéma, j’ai épuisé la VHS jusqu’au bout de sa bande. Avoir la chance de travailler sur un gros jeu pareil, ça n’arrive qu’une fois dans une vie."
Un hommage aux années 1970
Ici, point de jedi en héros, point de repos en acolyte. Le jeu repose sur les épaules de Kay Vess, une hors-la-loi de l’espace qui vit en chasseuse de primes et de missions. Une héroïne sans le moindre pouvoir, sans sang royal ou autre. Une jeune femme qui profite d’une période délicate et déchirée pour faire son apprentissage de la vie, accompagnée d’une étrange créature nommée Nix pour la soutenir dans ses combats notamment, et à bord de son vaisseau, le Trailblazer.
Ce dernier objet a d’ailleurs un parfum particulier pour Julian Gerighty: "C’est inspiré d’un jouet des années 1970 que je n’ai pas réussi à avoir. C’est l’un de mes regrets", s’amuse à raconter le directeur créatif du jeu. "Alors on a pris la forme et ses contours. On a adapté le tout avec LucasFilm pour avoir des animations mécaniques réalistes et proches de la trilogie originale."
“Je pensais connaître Star Wars avant de travailler sur le jeu. Je vous assure qu’on ne connaît pas vraiment Star Wars", admet-il.
Toute l’équipe de Massive a fait un énorme travail pour construire les mondes et les rendre fidèles à ceux des épisodes IV, V et VI. Star Wars Outlaws se déroule d’ailleurs entre L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. Une période où le chaos règne entre l’Empire qui a pris le pouvoir et les rebelles qui se cachent, où les syndicats criminels règnent aussi en maîtres. C’était, selon lui, le moment parfait pour voir les chasseurs de primes et autres hors-la-loi commencer à prendre de l’ampleur.
S'inspirer de la trilogie initiale
Si la période du jeu a été décidée par Disney et George Lucas, elle était "celle rêvée" pour Julian Gerighty. "C’est la période de Star Wars que j’ai découverte enfant et qui me parle le plus", résume-t-il. "On va retrouver dans le jeu des personnages connus comme Jabba le hutt ou Lady Tyra. Ils sont parfaitement adaptés au fantasme du joueur de vivre son Star Wars, notre souci d’apporter de l’authenticité avec des éléments clés."
Faire authentique pour se rapprocher le plus de ses souvenirs d’enfance et de cette trilogie de George Lucas dans laquelle s’intercale Star Wars Outlaws, cette année qui sépare les deux épisodes.
Mais si le directeur créatif de Massive Entertainment est content d’apporter une histoire originale autour d’une héroïne, Kay Vess, "moins cool que Han Solo" auquel on pourrait pourtant trouver quelques traits communs, il veut voir une filiation avec le film classique et les valeurs de Star Wars. Une filiation même visuelle. "Tout a été fait en cinémascope", nous glisse-t-il.
"Nous avons conçu des filtres exprès dans notre moteur Snowdrop qui reprennent l’esthétique des caméras des années 1970. Nous avons aussi ajouté du lens flare (des effets de lumière dans l’objectif dus à la dispersion, NDLR), du vignettage (fort éclairage au centre et moins sur les bords), du grail lens (type d’objectif de l’époque)."

Et il est vrai, qu’en regardant le jeu à l’écran, on a cette impression de quelque chose de très différent du jeu traditionnel, notamment aujourd’hui où des moteurs le rendent encore plus beau, plus réaliste et plus propre. "Il s’inscrit vraiment dans la première trilogie comme ça, en reprenant des codes visuels", se félicite Julian Gerighty.
Une première approche dynamique et prometteuse
Nous avons pu nous essayer à trois missions qui seront présentes dans le jeu final. False Flag donne l’occasion de découvrir une station spatiale à attaquer pour détruire des données et libérer un Gallusien nommé Bosnok avant de fuir à bord de son vaisseau pour affronter des ennemis aériens, puis filer sur Miragana pour négocier avec un responsable du crime.
Dans The Wreck, il faut miser sur ses talents d’exploration et de visualisation au sein d’un cruiser en ruine de la Haute-république afin de récupérer des éléments pour réparer son Trailblazer, tout en jouant de son agilité et sa dextérité pour surmonter les obstacles. Enfin, The Relic multiplie les phases d’infiltration dans le repère d’un syndicat d’où il faudra tenter de voler une relique au milieu de vagues ennemies afin de soigner sa très importante réputation pour dégoter d’autres missions.
La première impression est plutôt enthousiasmante à l’issue de cette heure de jeu. Nous avons aimé la diversité des séquences de gameplay, les possibilités d’aborder n’importe quelle situation (infiltration, furtivité, combat, exploration, etc.), le ton général des dialogues et les astuces des mini-jeux (Kay retire sa pince de ses cheveux pour forcer des serrures, faire un Mastermind pour pirater des ordinateurs).
Tout nous plonge dans l’univers Star Wars, de l’ambiance aux graphismes. Kay, avec son look de baroudeuse et son air affirmé, peut tout faire arme en main. Et elle a son compagnon Nix en soutien pour récupérer des armes au loin, distraire les ennemis, attaquer… Un atout de choc dans le gameplay aussi. Du très prometteur avant la sortie le 30 août.