Jugés trop violents, les jeux vidéo GTA et Counter-Strike interdits aux mineurs au Tadjikistan

La police du Tadjikistan a interdit mercredi aux mineurs de jouer aux célèbres jeux vidéos Grand Theft Auto (GTA) et Counter-Strike, jugés trop violents, et menacé les parents et propriétaires de cybercafés d'amendes en cas de non respect de l'interdiction.
Cette annonce intervient après que les forces de l'ordre tadjikes ont exhorté les propriétaires de cybercafés à empêcher la distribution de ces jeux dans leurs établissements, lieux très populaires dans ce pays d'Asie centrale où l'accès à internet est encore limité.
Entre 95 et 130 euros d'amende
"Les parents des enfants trouvés dans les cybercafés seront condamnés (...) à une amende allant de 1.080 à 1.440 somonis", a indiqué à l'AFP Sirodjiddine Chakouri, l'un des porte-parole du ministère de l'Intérieur, soit de 95 à 130 euros, somme conséquente dans un pays où le salaire moyen est de 180 euros.
Selon la même source, les adultes jouant à ces jeux vidéos ne seront pas verbalisés mais si la police retrouve des enfants dans des cybercafés, les propriétaires seront passibles de lourdes amendes allant jusqu'à 14.400 somonis (1.275 euros).
Fin octobre, la police de la capitale tadjike Douchanbé, s'appuyant sur un rapport du ministère de la Culture, avait prévenu que les jeux Counter-Strike et Grand Theft Auto (GTA) contenaient "des éléments de violence, de meurtre et de vol".
Counter-Strike est un jeu vidéo de tir à la première personne faisant partie des jeux les plus populaires de l'esport, tout comme la franchise Grand Theft Auto, dont le dernier volet, GTA VI, doit sortir à l'automne 2025. Mais GTA a déjà été accusé de glorifier la violence, ce que nient les producteurs, et critiqué pour sa représentation misogyne des femmes, ses caricatures de minorités ethniques et les images de tortures visibles à l'écran.
Le Tadjikistan, ex-république soviétique montagneuse, est dirigé depuis 1992 par Emomali Rakhmon, qui porte le titre de "fondateur de la paix et de l'unité nationale". Ses partisans le créditent d'avoir réconcilié le pays après la guerre civile (1992-1997), mais des ONG critiquent la répression contre la presse et l'opposition.