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Jeux vidéo: le studio français Quantic Dream rassure sur son avenir

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Le studio français Quantic Dream appartient au géant chinois Netease depuis 2022, et tient à rassurer les joueurs malgré les décisions de son propriétaire.

Alors que Netease, géant chinois du jeu vidéo et du numérique, fait le ménage dans ses participations et ses studios occidentaux, l'inquiétude montait parmi les fans de Quantic Dream. Le studio français, fondé par David Cage, à qui l'on doit Heavy Rain, Beyond: Two Souls et dernièrement Detroit: Become Human, a néanmoins tenté de rassurer.

Dans une publication sur Linkedin, Guillaume de Fondaumière, le patron de Quantic Dream, explique être "très attristé" par les récents licenciements orchestrés par Netease, la maison-mère du studio. Il précise toutefois que les studios situés à Paris et à Montréal "ne sont pas concernés".

"Nous continuons à développer nos projets à plein régime," révèle Guillaume de Fondaumière.

Un studio condamné pour son ambiance toxique

Fondé en 1997, Quantic Dream a toujours eu pour ambition de proposer des expériences vidéoludiques proches du cinéma. Il a également diversifié ses activités, devenant éditeur de jeux indépendants. Mais c'est toutefois son catalogue de jeux maison, notamment Detroit: Become Human, qui a permis au studio de réaliser "sa meilleure année" en 2024. Son dernier jeu, qui implique l'humanisation de robots, a ainsi dépassé les 11 millions de ventes.

Quant aux projets à venir, "ils progressent comme prévu", explique le dirigeant. On pense notamment à Star Wars Eclipse, qui n'a eu droit qu'à une unique bande annonce fin 2021 en images de synthèse. Il s'agissait d'une simple vidéo d'intention, alors que Quantic Dream cherchait justement à convaincre des investisseurs. Netease, qui possédait une petite part du studio, a finalement racheté l'ensemble pour environ 100 millions d'euros en 2022.

L'avenir du studio est donc pour le moment préservé, mais il traine toutefois toujours une réputation compliqué. En 2018, une enquête conjointe du Monde et de Mediapart avait révélé une ambiance toxique, sur fonds de harcèlements et montages homophobes, misogynes, voire racistes. Quantic Dream a depuis été condamné plusieurs fois aux prud'hommes et en appel pour "violation de l'obligation de sécurité".

L'affaire, qui avait fait les gros titres, avait d'ailleurs donné lieu à un caviardage sur la page Wikipedia du studio, de la part d'une agence de communication. Depuis, Quantic Dream s'est muré dans le silence, continuant le développement de ses projets.

Sylvain Trinel