Des associations pour l'enfance réclament le blocage de nombreux sites pornographiques en France

Le logo du site pornographique Pornhub. - Ethan Miller © 2019 AFP
Les associations e-Enfance et la Voix de l'enfant ont assigné en justice les opérateurs Orange, SFR (groupe Altice, également propriétaire de BFMTV) Free, Bouygues Télécom, Colt Technologies et outre-mer Télécom, selon des informations relayées par le site Next Inpact.
Le média a pu consulter, jeudi 2 septembre, une requête précisant que ces fournisseurs d'accès passeront devant la justice, au Tribunal judiciaire de Paris, le 9 septembre prochain.
La raison: selon les associations, ces groupes ne mettent pas assez de moyen pour rendre les sites pornographiques innaccessibles aux mineurs, qui y sont trop exposés.
"A 12 ans, près d'un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie", dénonce la requête consultée par Next Impact.
Des interdictions peu efficaces
Comme le précise le site, le Code pénal interdit déjà l'accessibilité de ces sites aux mineurs. Or, ces dispositions sont très facilement contournables. La majorité des sites pornographiques se contentent de demander à l'utilisateur de confirmer qu'il a 18 ans ou plus - ce qui constitue une preuve suffisante pour ne pas être épinglé par la justice, et permet aux internautes un accès au site sans fournir d'autre preuve.
L'infraction est toutefois passible de trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, pour l'éditeur laissant un mineur accéder à ces sites. Parmi les neuf concernés par la requête figurent les sites pornographiques les plus populaires: Pornhub, Youporn, Redtube ou encore XnXX.
De nombreuses mesures du même type ont été amorcées ces dernières années, sans toutefois qu'une grande efficacité en découle.