En Chine, la version copiée du jeu de tir PUBG ne comporte plus d'effusions de sang

Le jeu de tir à succès a été interdit dans le pays, en raison des scènes violentes qu'il comporte. Il a rapidement été remplacé par une version plus policée.

En quoi consiste un jeu de tir non violent ? La Chine a sa propre réponse à cette question. Ce 8 mai, l'éditeur chinois Tencent a retiré du pays le très populaire jeu Player Unknown’s Battlegrounds (PUBG), qui a notamment servi d'inspiration à Fortnite. Pour pallier ce vide, l'entreprise a lancé un jeu très ressemblant, bien qu'édulcoré et dénué de toute scène de violence, rapporte Reuters.

Très justement baptisé "Game for peace" ("jeu pour la paix"), le jeu mobile reprend presque à l'identique les caractéristiques de PUBG, dont les armes, l'environnement de jeu et la carte. Deux changements radicaux ont néanmoins été intégrés: l'absence de sang, alors même qu'il s'agit de tirer sur d'autres joueurs, et la suppression des scènes de mort des adversaires. Dès lors que la barre de vie d’un personnage tombe à 0, il se contente de se mettre à genoux et de signaler sa disparition par un simple signe de main.

Un jeu "hommage"

Tencent ne s'arrête pas en si bon chemin pour se plier aux exigences gouvernementales. L'éditeur décrit le clone de PUBG comme "un jeu rendant hommage aux soldats du ciel qui gardent notre espace aérien". 

En Chine, de nouvelles règles sont entrées en vigueur depuis le 22 avril. Il s'agit de bannir des jeux vidéo les effusions de sang et l'apparition de cadavres, sous peine d'interdiction à la vente. Les restrictions s'étendent à d'autres types de jeux, tels que certains jeux d’argent comme le poker ou le mah-jong (d’origine chinoise). 

L'interdiction de montrer du sang avait déjà été actée avant cette date. Les développeurs avaient néanmoins trouvé un moyen de la contourner, en colorant par exemple le sang présent dans leurs jeux en une autre couleur, dont le vert. Les nouvelles règles imposées par la Chine rendent désormais ces ruses impossibles. 

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech