"Le même niveau de service": Eutelsat veut rassurer sur ses capacités à remplacer Starlink en Ukraine

La guerre en Ukraine continue de faire rage, trois ans après l'invasion de la Russie. Pour les communications sur le terrain, les antennes ayant été neutralisées, c'est Starlink qui a proposé ses services grâce à sa constellation de satellites en orbite basse. Mais maintenant que Donald Trump cherche à se désengager du conflit, Elon Musk, propriétaire de Starlink, pourrait lui aussi se retirer.
Pour éviter le blackout sur le terrain, c'est l'Européen Eutelsat qui entend proposer désormais ses services à plus grande échelle. L'entreprise, qui a vu son cours en bourse bondir de plus de 200% après les premières rumeurs sur le sujet, dispose de plus de 600 satellites en orbite basse - contre plus de 6.000 pour Starlink. C'est le fruit du rachat de Oneweb.
Assurer la résurgence du réseau en Ukraine
Interrogée sur BFM Business ce mercredi 5 mars 2025, Eva Berneke, directrice générale d'Eutelsat, a confirmé se mettre en ordre de marche: "On a les mêmes compétences avec une couverture globale, mais la différence se situe dans notre capacité à voler un peu plus haut. Nous sommes à 1.200 kilomètres, contre 400 pour Starlink."
Elle assure pouvoir proposer "le même niveau de service" même si Eutelsat ne peut pas lutter face à Starlink sur la capacité: "En Ukraine, ce n'est pas la capacité [qui compte], c'est surtout cette couverture sécurisée qui couvre partout, même là où il n'y a pas de technologie."
Si Eutelsat a déjà fourni "plusieurs milliers" de terminaux - des antennes au sol - pour bénéficier d'une connexion, Eva Berneke explique que les discussions se poursuivent pour augmenter cette offre et avoir, en cas d'arrêt de Starlink, une résurgence du réseau sans coupure.
Après les discussions houleuses devant la presse et à la Maison blanche entre Donald Trump, J.D. Vance et Volodymyr Zelensky, l'Europe veut accélérer pour ne plus dépendre uniquement sur les Etats-Unis en Ukraine. Un sommet exceptionnel doit avoir lieu à partir du 6 mars pour que l'Union européenne se mette d'accord autour d'un plan commun de défense. Emmanuel Macron, le président de la République, doit s'adresser aux Français sur le sujet ce mercredi à 20h.