Pourquoi Drake accuse Spotify d'avoir avantagé les chansons de son rival Kendrick Lamar

Le chanteur Drake accuse également le label derrière Kendrick Lamar d'utiliser des bots pour augmenter son nombre d'écoutes.

Spotify a-t-il avantagé Kendrick Lamar au détriment du chanteur Drake? Selon le magazine américain Billboard, ce dernier accuse la plateforme d'avoir secrètement aidé son grand rival à propulser l'un de ses titres, Not Like Us, qui a rencontré un large succès en mai 2024. Un titre dans lequel Kendrick Lamar s'attaque justement à Drake.

Dans une pré-plainte déposée ce 25 novembre au tribunal de Manhattan, les avocats de Drake accusent ainsi Universal Music Groupe et Spotify d'avoir établi un contrat impliquant une plus faible redevance versée par Spotify, en échange duquel la plateforme de streaming recommanderait massivement le morceau de Kendrick Lamar aux utilisateurs.

Bots et influenceurs

"UMG a lancé une campagne visant à manipuler et à saturer les services de streaming et les ondes avec une seule chanson," explique le document.

En plus des recommandations avantageuses pour Kendrick Lamar, le document accuse UMG d'avoir eu recours à des "bots" pour automatiser la lecture du morceau et ainsi faire artificiellement gonfler son audience. Le géant de la musique est également accusé d'avoir rémunéré Apple pour avantager le titre Not Like Us dans les recommandations de Siri.

Universal Music Group s'est défendu auprès de The Verge, indiquant s'en tenir à des "pratiques éthiques": "Les fans choisissent ce qu'ils veulent entendre", précise un représentant de la maison de disques.

De son côté, Spotify n'a pas commenté l'affaire.

Le sujet du "boting", autrement dit la manipulation des écoutes en streaming, n'est toutefois pas nouveau. Au-delà des chiffres, augmenter artificiellement les écoutes d'un titre peut lui permettre de générer plus d'argent, mais également d'être davantage présent dans l'algorithme de Spotify.

La plateforme assure sur une page dédiée au problème de boting être attentive au problème et ne pas hésiter pas à sanctionner les artistes qui en abusent.

Sylvain Trinel