Une responsable de la cybersécurité de Facebook victime d’un logiciel espion

Les cordonniers ne sont pas toujours les mieux chaussés. Artemis Seaford, qui a été employée par Facebook dans le domaine de la cybersécurité, a été victime d’un puissant logiciel espion, révèle le New York Times. Baptisé Predator, l’outil permet d’espionner un smartphone à distance. Il a été installé alors que la salariée américano-grecque du géant américain travaillait en partie en Grèce, et qu’elle était mise sur écoute par les services de renseignement du pays.
Scandale d’espionnage en Grèce
Interrogé par le New York Times, le porte-parole du gouvernement grec assure que les autorités locales n’ont jamais acquis le logiciel Predator auprès de l’entreprise (grecque également) qui le commercialise. “L'utilisation présumée de ce logiciel par des organisations non gouvernementales fait l'objet d'une enquête judiciaire”, assure-t-il par ailleurs.
Pour l’heure, les raisons de l’espionnage d’Artemis Seaford, qui a quitté Facebook fin 2022, sont inconnues. Comme le rappelle le quotidien américain, son smartphone a été visé par le logiciel espion en septembre 2021, alors qu’elle avait pris rendez-vous pour une vaccination contre le Covid-19.
Elle avait alors aussitôt reçu un faux SMS de confirmation contenant un lien vérolé, suggérant que les hackers avaient eu accès aux données liées à cette prise de rendez-vous.
Auprès du New York Times, Artemis Seaford assure ne pas comprendre pourquoi elle a été ciblée, tandis que Facebook n’a pas souhaité répondre. Ces révélations s’inscrivent par ailleurs dans un scandale d’espionnage qui agite le pays depuis plusieurs mois, avec l’utilisation du même logiciel espion visant cette fois des opposants politiques et des journalistes.