CARTE. Quels sont les arrondissements les plus bruyants de Paris?

Trafic routier, klaxons, restaurants et bars... Les sources de nuisances sonores sont multiples à Paris. Le groupe immobilier Manda a analysé* le bruit dans 2.500 appartements parisiens. Et voici les résultats.
Pas question, tout d'abord, de dormir les fenêtres ouvertes. Le confort sonore est logiquement bien moindre, avec une intensité 44,3 décibels. Une fois fermées, l'indicateur baisse à 37,8dB. Ce différentiel s'explique, selon Manda, par la généralisation du double vitrage, présent dans 95% des appartements analysés.
"L'équipement en double vitrage permet de maintenir une ambiance sonore plus calme, même dans les zones urbaines denses", assure l'étude.
Ensuite, tous les arrondissements ne se valent pas si vous avez besoin d'un minimum de silence, comme le montre notre carte ci-dessous réalisés à partir des données de Manda:
L'étude révèle que les arrondissements les plus bruyants sont le 15ème, le 1er et le 8ème, avec une intensité sonore proche de 42dB. À l'inverse, les arrondissements les plus calmes sont le 7ème, le 9ème et le 17ème, où l'intensité sonore est autour de 40dB.
"Cette disparité s'explique en partie par la densité de la circulation et la présence de grandes artères dans les arrondissements plus bruyants", écrivent les auteurs.
Artères vs. rues adjacentes
Le bruit est ici mesuré à l'intérieur des appartements, mais d'autres méthodes existent. Ainsi, l'organisme Bruitparif publie une carte plus précise du niveau sonore directement dans les rues parisiennes et plus généralement en Île-de-France.
On y retrouve des disparités très importantes, au sein des arrondissements, entre les grandes artères et les rues adjacentes. Ainsi, dans le 7ème arrondissement, un des plus calmes selon Manda, l'intensité sonore dépasse les 70 décibels par exemple sur l'avenue de Ségur ou sur le boulevard des Invalides.
L'étude de Manda relève en effet que les logements les plus calmes sont ceux qui donnent sur cour (36,9 dB fenêtres fermées), suivies par les appartements situés sur une rue piétonne (37,6 dB) et enfin les logements donnant sur une rue passante avec 38,7 dB). Pour les futurs projets immobiliers, le groupe appelle donc à "prendre en compte ces facteurs pour optimiser la qualité de vie des résidents".
*Étude réalisée sur 2.500 logements répartis dans toute la capitale issus d’annonces proposées en location par Manda et sélectionnés de façon à former un échantillon représentatif.