Immobilier: pourquoi selon le patron d'Orpi "les prix vont continuer à baisser"

Il n'a pas de boule de cristal, mais il n'imagine pas les prix repartir à la hausse. "Ils vont continuer à baisser mais légèrement parce qu'on reste avec une tension de l’offre, il y a peu de biens à vendre sur le marché", explique le président des agences immobilières Orpi, Guillaume Marinaud, au micro de BFM Business.
Selon lui, pour que le marché reprenne, la tendance à la baisse doit se poursuivre. "Chez Orpi, on se disait que les prix devait être sur une correction de 10%, là on est à 7%, il faut continuer", assure-t-il. Pour cela, Orpi s'applique "à faire de la pédagogie auprès des vendeurs".
"Il faut expliquer aux vendeurs que dès qu'ils acceptent de baisser un peu leurs prix, les ventes se débloquent."
Il ne croit d'ailleurs pas à une hausse des prix immobiliers. "Certains confrères laissent entendre que les prix repartent à la hausse, ce n’est pas ce qu'on observe dans nos 1300 agences", rapporte Guillaume Marinaud.
Une baisse des taux le 6 juin, une dissolution le 9
Le montant total des crédits immobilier est à son plus bas niveau depuis 10 ans, au premier semestre 2024, avec une baisse de 36% sur un an. Mais le président des agences Orpi se veut optimiste. "Ce qui est positif et nouveau actuellement, c'est que quand vous allez voir les banquiers, vous arrivez à vous faire financer rapidement", remarque-t-il.
Depuis six mois, l'étau sur le crédit s'est d'ailleurs desserré avec la baisse des taux engagée par la BCE. Dans le même temps les prix ont baissé. Mais le marché immobilier ne semble pas repartir.
La faute, selon lui, à l'incertitude politique qui règne. "Le BCE a baissé ses taux le 6 juin, le 9 juin on avait une dissolution", se souvient le président d'Orpi.
"On ne connait pas encore la nouvelle politique du logement, on est en plein Jeux olympiques... Forcément, le marché est un peu attentiste, on est dans un entre-deux", juge Guillaume Marinaud.
S'il s'inquiète pour la location, du côté des ventes, il ne tire pas la sonnette d'alarme. "On aura vraisemblablement 800.000 transactions cette année, ce qui reste finalement un marché tout à fait normal après ces années d’exception."