Le "Duflot" connaît un démarrage timide

4 165 logements ont été vendus au premier trimestre dans le cadre du nouveau dispositif d'incitation fiscale à l'investissement locatif, contre 5 426 un an plus tôt avec le Scellier. L’objectif de 40 000 unités par an semble difficilement tenable.

La lenteur du démarrage du dispositif Duflot inquiète les professionnels. L’observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), mis à jour jeudi, fait état d’un total de 4 165 ventes de logements neufs aux investisseurs au premier trimestre, en baisse de 23 % en comparaison annuelle.

La mise en place d’un nouveau régime d’incitation fiscale à l’investissement locatif étant généralement suivie d’une période d’attentisme, un léger coup de frein était attendu après la suppression du Scellier. L’ampleur de la chute surprend cependant, et l’objectif de 40 000 ventes que s’était fixé le gouvernement au moment du lancement du nouveau dispositif semble, désormais, difficilement atteignable.

En baisse de 6,9 %

Outre la crise économique, le nouveau dispositif pâtit d’une série d’incertitudes quant à son champ d’application, la principale concernant la liste définitive des villes de la zone B2* éligibles après le 30 juin, qui n’a pas encore été communiquée par le gouvernement.

Le président de la FPI, François Payelle, a demandé que « le cadre réglementaire du dispositif Duflot soit fixé dans les tout prochains jours », estimant que 5 000 à 10 000 logements supplémentaires pourraient alors être commercialisés à la rentrée de septembre.

Tous types de logements confondus, la FPI a recensé un total de 15 988 réservations nettes au premier trimestre, en baisse de 6,9 % sur un an, de 28 % par rapport au premier trimestre 2011 et de 41 % si l’on se réfère au premier trimestre 2010.

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*de 50 000 à 250 000 habitants

Emmanuel Salbayre