L'immobilier neuf pourrait réserver de bonnes surprises...

Le promoteur immobilier Spirit se veut rassurant quant à la conjoncture du marché de l’immobilier neuf. Contrairement à de nombreux spécialistes, le groupe ne prévoit pas de chute des ventes dans les mois à venir. Et selon lui, quelques bonnes affaires subsistent…

Loin du « catastrophisme » ambiant, le promoteur Spirit estime qu’il n’y aura pas d'effondrement prochain dans le neuf. « Les ventes, même moins nombreuses, vont se poursuivre cette année car si le nombre d’accédants à la propriété principale se réduit, le nombre d’acquéreurs préparant leur retraite ou opérant une réallocation d’actifs augmente », affirme le groupe. Ainsi, Philippe Tricot, directeur général du groupe, juge que « les ventes de résidences principales ou secondaires (y compris les investissements locatifs) vont se poursuivre car les acquéreurs sont toujours là ». Et ce, même « s’ils sont un peu moins nombreux en raison, notamment, de difficultés à faire financer leur projet par des établissements bancaires plus frileux », concède-t-il.

Un désir d'acquérir plus fort que les avantages fiscaux ?

La diminution importante de l’avantage fiscal Scellier, centré sur l’investissement dans le neuf, et porté à 13 % cette année contre 22 % l’année dernière, pourrait être « compensé par ce désir d’immobilier des épargnants ». Un discours que ne tenait pas Nexity la semaine dernière, qui anticipait que la fin 2011 se solderait par une baisse de la construction de l'ordre de 20 à 30 % (les chiffres définitifs seront connus cette semaine). Le promoteur estimait pour sa part que la fin du Scellier devait être conjuguée à l’adoption de « mesures structurantes fortes » pour en amoindrir l’impact sur la construction neuve.

Où le neuf est-il attractif ? D’après Spirit, une ville comme Toulon n’a pas encore abattu toutes ses cartes. « La ville affiche des prix très abordables et des rendements locatifs au-dessus de la moyenne nationale : nous allons prochainement lancer la commercialisation d’un programme de 40 logements à 3.200 € », explique le promoteur. Loin d’être aussi abordable, Nice, qui reste très prisée des retraités, ne devrait pas non plus voir sa demande faiblir.

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André Figeard