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"Un texte dangereux pour l'ensemble des locataires": un collectif dénonce la réforme du monde HLM

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41 associations et syndicats ont créé le collectif "Vive les HLM!". Ce dernier dénonce le texte modifiant notamment le calcul des quotas de logements sociaux qui doit être examiné au Sénat à partir du 18 juin.

Des associations et syndicats ont annoncé la création du collectif "Vive les HLM!" à quinze jours de l'examen du projet de loi sur le logement, qu'ils considèrent comme une "attaque d'envergure contre le logement social". Le Sénat examinera à partir du 18 juin le projet de loi "relatif au développement de l'offre de logements abordables" porté par le ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian.

"On s'en fout, on s'en fout pas" : 200 000 locataires de HLM "au-dessus des plafonds" - 16/05
"On s'en fout, on s'en fout pas" : 200 000 locataires de HLM "au-dessus des plafonds" - 16/05
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Le texte entend favoriser le logement des classes moyennes alors que la construction est en berne, mais plusieurs de ses dispositions font bondir les défenseurs du logement social.

"C'est un texte dangereux pour l'ensemble des locataires et surtout les plus précaires (...). Il ne résoudra pas la crise du logement, mais risque plutôt de l'aggraver", dénonce dans un communiqué le collectif.

Ce collectif est composé notamment de la CGT, la CFDT, Solidaires, des associations de défense des locataires ainsi que du Collectif des associations unies (CAU), qui regroupe 41 associations.

"Pousse les bailleurs à augmenter les loyers"

Selon ce collectif, le texte "pousse les bailleurs à augmenter les loyers à la relocation", si bien qu'"un HLM ancien pourra être loué au prix d'un HLM neuf, marquant la disparition progressive des 2 millions de HLM à très bas loyers". Les opposants au texte jugent aussi qu'il "détricote la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain, NDLR)" en ce qu'il "rend possible pour les communes hors-la-loi de comptabiliser les logements intermédiaires (LLI) dont les loyers sont inabordables pour la grande majorité des demandeurs de logements sociaux".

Il dénonce enfin le renforcement du pouvoir des maires sur l'attribution ou la vente de logements sociaux, qui affaiblirait selon lui le relogement des ménages prioritaires, plus précaires.

De son côté, le gouvernement met l'accent sur la nécessité de relancer une production de logements à l'arrêt, et d'encourager les élus locaux à accorder davantage de permis de construire. Le collectif appelle à un rassemblement le 18 juin à 16H30 devant le Sénat et demande au gouvernement de "relancer la production de logements sociaux et très sociaux", de renforcer la loi SRU et de réguler le foncier, l'immobilier et les loyers.

D.L. avec AFP