L'hôpital, solution d'hébergement des familles sans toit

Le Samu social vient en aide à un sans domicile fixe - @Samu social de Paris
Les hôpitaux sont débordés. Entre le 14 mai et le 4 juillet, environ 4 familles par jour ont demandé aux urgentistes de leur offrir un toit, selon un recensement réalisé par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) . Soit 111 familles au total. « Mes enfants ont honte, qu’est ce qu’on va devenir ? » déclare au Parisien Marie-Antoinette, mère de cinq enfants. Un phénomène qui survient alors que le Samu social, financé à plus de 90 % par l’Etat, a vu réduire ses crédits hôteliers de 25 % et n’est plus capable de loger les sans-abri. Preuve d’une situation qui se dégrade, le départ de Xavier Emmanuelli du Samu Social. « Ce n’est plus gérable », estime le médecin, dans un entretien à Charlie Hebdo paru aujourd’hui. Et d’ajouter « je n’adhère pas à cette époque, parce que ce ne sont pas mes valeurs ».
La Ville, principal fautif ?
Pour le secrétaire d’Etat au logement, Benoist Apparu, « la Ville de Paris a aussi ses responsabilités » car « c’est elle qui […] est en charge de trouver un toit pour ces familles avec des enfants de moins de trois ans ou les femmes enceintes ». La mairie de Paris a indiqué dans un communiqué, daté d'hier, qu’elle s’était engagée à créer 2 000 places d’hébergement, dont 1 420 seraient financées en investissement.
Benoist Apparu, qui s'exprimait dans Le Parisien, annonce également qu'il est directement rentré en contact avec la direction de l'AP-HP « pour trouver une solution le plus rapidement possible ».