Hébergement d'urgence : La gauche accusée de "manipulation"

Polémique sur l'hébergement d'urgence à Paris - Google Street View
La question de l'hébergement d'urgence échauffe les esprits, après la présentation du Manifeste de la gauche. Dans un entretien à LaVieImmo.com, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Île-de-France et cosignataire du manifeste, a dénoncé hier « l’attitude de L’Etat qui a le devoir et l’obligation légale de proposer à toute personne en errance une mise à l’abri immédiate avec un suivi social et sanitaire adapté à chaque situation. A la place de quoi L’Etat ferme massivement des places d’hébergement, alors qu’il manque près de 13 000 places en Île-de-France ! »
« Récupération politicienne »
Mais pour le gouvernement, il s’agit avant tout de « récupération politicienne des Partis socialiste et communiste sur un sujet aussi sensible et important qu’est l’hébergement et la prise en charge des personnes sans abris ». Ce qui est « non seulement inacceptable mais indigne de responsables élus », a appuyé Benoist Apparu. La gauche déplore la réduction des structures d’accueil et demande « un moratoire sur les fermetures de places d’hébergement et le rétablissement des crédits d’urgence dédiés aux 115 et au Samu Social ». Or, selon le ministre, « le nombre total de places d’hébergement en Île-de-France n’a jamais été aussi élevé avec 43 000 places, soit +65 % en 5 ans ».
Même teneur chez les élus de la droite d'Île-de-France. Le groupe UMPPA mené par M. Lamour condamne « les mensonges professés (…) par la gauche francilienne » dans un communiqué. Et le groupe de renvoyer la balle dans le camp du PS : « le département de Paris a imposé une nouvelle condition à l’allocation de l’aide sociale à l’enfance (ASE) : la durée de résidence sur le territoire parisien doit désormais être égale ou supérieure à trois mois ; une condition difficile à remplir pour une famille hébergée chez des amis ».