La maison individuelle va mieux... pour le moment

des ventes en baisse de 10 % sur 2 ans - dr
171 200. Selon l'indice de commercialisation de Caron Marketing (Markemétron), publié mardi par l’Union des maisons françaises (UMF), c’est le nombre de maisons individuelles vendues l’année dernière en secteur diffus* en France. Soit 8 % de plus qu’en 2008 (158 680 ventes), mais 10 % de moins environ qu’en 2007 (191 300). En baisse jusqu’en avril, le nombre de transactions s’est stabilisé au printemps, avant « une reprise très sensible, voire brutale » à compter du mois d’août, explique l’UMF. Un pic d’activité a été enregistré en novembre, avec un taux de croissance annuel de 74 % et un total de plus de 16 000 ventes.
Par zones géographiques, le rebond est très net en Île-de-France, où la croissance des ventes atteint 21 % sur l’ensemble de l’année, après une baisse comparable en 2008 (-23 %). Belles performances également dans le Nord (+19 %, après -20 % en 2008) et le Centre (+12 % après -18 %). A la traîne, la région Est accuse en revanche un nouveau repli significatif, de 12 %, après une baisse de 22 % en 2008.
Contre un arrêt brutal des aides d’Etat
Guère étonnée par la reprise observée, l’UMF se garde de tout excès d'optimisme. « Comme nous l’annoncions début 2009, la primo-accession populaire, qui représente aujourd’hui le premier marché du secteur diffus, est aussi celui qui présentait les chances d’une relance plus rapide », explique l’Union. « Non seulement en raison des besoins, considérables et structurels […], mais aussi en raison de la resolvabilisation des ménages ». Une resolvabilisation maintenue sous respiration artificielle par les différentes mesures du plan de relance, comme le doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour une première accession dans le neuf, et le développement du dispositif du pass-foncier.
Prévisible, donc, cette reprise est également fragile. « Le marché n’est pas en état de supporter un arrêt brutal des aides », poursuit l’union. Et de demander à l’Etat de « maintenir le doublement à plein régime du PTZ jusqu’au 31 décembre 2010 », au moins - et non jusqu’au 30 juin, comme prévu actuellement.
*hors promotion, construites sur des terrains déjà acquis