Le bureau n'est pas mort mais il doit s'adapter au télétravail
Non, le bureau n'est pas mort mais qu'il va massivement s'adapter à l'essor du télétravail. C'est ce qui ressort du nouveau baromètre de l'Association des directeurs immobiliers et d'EY concernant le bureau et que vous dévoile BFM Business ce mardi. La crise sanitaire n'aura donc pas tué le bureau mais elle l'aura profondément bouleversé. Car il doit d'abord s'adapter au télétravail. En moyenne, les collaborateurs ne seront présents que 2,8 jours par semaine. L'enjeu pour les entreprises est donc d'abord de rationnaliser ce qui reste leur 2ème poste de dépenses derrière les salaires.
Ainsi 51% d'entre elles prévoient une baisse de leurs surfaces, allant jusqu’à 30%. Avec le télétravail, on rationnalise d'un côté donc et on modernise de l'autre. Car il faut aussi redonner envie aux salariés de revenir au bureau en proposant des services collectifs inaccessibles à domicile, restauration haut de gamme et évènements par exemple.
Les grandes villes restent plébiscitées
L'autre grand bouleversement est géographique. C'est un peu à l'image du marché résidentiel, le baromètre montre que la part de l’Île-de-France dans la commercialisation de bureaux s'est nettement réduite face aux autres grandes métropoles. Elle ne représente plus que 56% du marché contre 70% il y a 10 ans. La part des 10 autres grandes métropoles est donc passée de 30 à 44%.
Alors attention, l'Ile-de-France reste le marché de prédilection et lorsque les implantations se font en régions, les entreprises visent clairement les grandes villes ultra dynamiques car l'enjeu pour elles, encore une fois, c'est de permettre aux salariés de continuer à venir au bureau. Pour cela, il faut des connexions et des transports en commun développés et c'est d'autant plus vrai avec la flambée des coûts du carburant.
Une chose est certaine: ce marché est en mouvement, en constante adaptation et pour y faire face, les entreprises prônent la flexibilité. Elles rejettent de plus en plus le fameux bail 3/6/9 ans trop engageant. Les solutions alternatives représentent 10 à 15% du marché mais cette part va peser de plus en plus lourd dans les années qui viennent.