Crypto, actions, métaux… Comment Lydia veut "révolutionner" le trading
Installée dans des millions de smartphones, Lydia entend bien devenir l'application qui va convaincre les Français de se lancer en Bourse. En réalité, la fintech française veut surtout surfer sur l'émergence de cette tendance dans l'hexagone où le trading inquiète habituellement plus qu'il n'emballe.
"Entre le 24 février et le 3 avril 2020, 580.000 particuliers ont acheté des actions au SBF 120, dont 150.000 nouveaux venus, rappelle l'entreprise dans un communiqué. Au premier trimestre 2021, l'Autorité des marchés financiers estime ces derniers à 400.000".
La flambée des marchés et la folie des cryptos n'y sont pas étrangères. "On accompagne ce mouvement", témoigne sur le plateau de BFM Business le co-fondateur de Lydia, Cyril Chiche, qui entend "démocratiser" et "rendre hyper-pratique" le trading.
A partir d'un euro
Concrètement, les 5,5 millions d'utilisateurs de l'application, principalement dédiée à transférer facilement de l'argent, pourront investir dans des actions, ETF, métaux précieux et évidemment des cryptoactifs.
"Chez Lydia, on n'aime pas tellement les barrières à l'entrée. Notre métier, c'est de les faire disparaitre et donc ce sera à partir d'un euro, quel que soit le type d'actif", poursuit Cyril Chiche.
En clair, les utilisateurs pourront acheter une fraction d'une action "avec un prix garanti et une exécution immédiate, 24h/24 et 7j7, en dehors des heures d'ouverture des marchés." Le tout grâce à un partenariat avec la plateforme de trading Bitpanda.
Viser les 18-35 ans
Tout passe par le compte Lydia. "Quand vous achetez, votre compte Lydia est débité. Quand vous vendez, votre compte est immédiatement crédité. Vos investissements sont immédiatement disponibles", explique le cofondateur qui promet un prix "très serré" pour ces services: "environ 0,5% sur les actions par exemple". Probablement un peu plus sur les autres actifs.
Avec ce service, Lydia vise principalement les 18-35 ans, moins frileux que leurs aînés sur les paris financiers, que soit dans le sport ou dans les actifs. En juillet dernier, une enquête menée par Kantar pour le compte de l'AMF montrait que taux de détention d’actions en direct chez les moins de 35 ans a presque doublé: 4,4% d'entre eux détiennent désormais (étude réalisée en mars 2021) des actions, à comparer à 2,3% seulement en 2019.