Test du Drone DJI Neo: petit, pas cher et autonome... le drone de poche par excellence

135 g sur la balance. DJI revient avec un nouveau drone, le Neo, qui séduit à la fois par sa légèreté que par son prix attractif (199 euros). Il est proposé dans une version sans radiocommande, une première chez DJI.
Alors que vaut ce drone de poche?
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Son utilisation sans radiocommande
C’est la grande nouveauté, encore jamais vue sur aucun autre drone de la marque. Il suffit de sortir son drone de sa poche de manteau ou de son petit sac à dos, d’allumer l’appareil et de sélectionner l’un des six modes de prises de vue disponibles, appelés QuickShots. La sélection se fait directement sur le dessus du châssis, en appuyant pour naviguer parmi les modes. Avec un appui prolongé, un décompte de trois secondes se lance avant que l’appareil ne démarre, et on peut le faire décoller depuis la paume de sa main.
La fonction la plus surprenante est le mode Follow Me. Une fois que le drone s’est élevé d’environ 1 mètre, il utilise l’intelligence artificielle pour vous scanner et peut suivre un humain ou un vélo. Cependant, il faut être prudent, car le drone ne dispose d’aucun capteur de proximité pour détecter les obstacles autour de lui. Seules des protections en plastique protègent relativement bien l’appareil sauf la caméra.
L’enregistrement vidéo s’effectue automatiquement lorsqu’un vol automatique est déclenché. Une fois terminé, en approchant sa main sous le drone à quelques centimètres, un capteur détecte la paume de la main, et le drone se pose dessus avec une étonnante précision.

Cette fonctionnalité fonctionne très bien et permet à tout le monde d’obtenir des images de ses amis ou de sa famille. Il est toutefois déconseillé de l’utiliser en intérieur comme une maison, sauf si l’espace est suffisamment grand.
Une deuxième méthode d’utilisation consiste à connecter le drone via Wifi à l’application DJI Fly, qui offre de nombreuses fonctionnalités, comme le réglage de la hauteur et de la distance pour les prises de vue automatiques, l’accès au retour vidéo en temps réel de la caméra, ou encore des joysticks virtuels pour piloter le drone jusqu’à environ 50 m de distance. C’est également via cette application que l’on peut transférer les photos et vidéos pour les télécharger. Une autre méthode de transfert plus traditionnelle consiste à connecter le drone à un ordinateur à l’aide d’un câble USB-C.
Son poids et son encombrement
Si DJI vantait il y a quelques années l’arrivée de sa gamme Mini sous les 250 g, permettant de s’affranchir de certaines contraintes réglementaires, le DJI Neo, lui descend à 135 g, soit l’équivalent du poids d’un petit téléphone. Côté dimensions, il mesure 130 x 157 x 48,5 mm, ce qui permet de le glisser facilement dans un sac à dos et même dans une poche de manteau, sans se soucier de l’encombrement. Nous avons pu observer qu’il résiste à des vents allant jusqu’à 30-40 km/h en bord de mer. Au-delà, il a du mal à se stabiliser, et la caméra stabilisée sur un axe, commence à trembler.

Sa petite batterie amovible, annoncée pour 18 minutes de vol, a été mesurée entre 12 et 15 minutes selon les conditions de vent. Elle peut être rechargée avec une simple batterie portable via USB-C (câble fourni dans la boîte) ou avec un chargeur secteur (non fourni).
Avec un poids sous la barre des 250 g, le DJI Neo est classé dans la catégorie C0 selon la réglementation européenne. Ainsi, le survol de personnes est autorisé, à l’exception des regroupements. Il est néanmoins obligatoire de s’identifier en tant que pilote sur la plateforme Alpha Tango, de respecter la carte Géoportail et de se renseigner sur la réglementation en vigueur avant de voler.
Un prix abordable, à partir de 199 euros
C’est certainement un critère décisif pour beaucoup, surtout lors d’un premier achat de ce type d’appareil. Ce drone n’est pas un jouet. Malgré son châssis en plastique, il est doté d’une caméra correcte, d’une utilisation simple et intuitive, ainsi que d’une autonomie acceptable pour cette gamme d’appareils. Il établit une nouvelle référence pour l’entrée de gamme des drones, tout en se démarquant des modèles bon marché disponibles sur certains sites de e-commerce, qui n’offrent ni la qualité ni la fiabilité de celui-ci. Le tarif de 199 euros pour une qualité globale aussi bonne est quasiment agressif par rapport au reste du marché des drones.

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La qualité d’image moyenne
En vol, la qualité d’image se rapproche de celle d’un téléphone milieu de gamme. Le capteur, d’une taille 1/2 pouces et de 12 Mpx, a tendance à surexposer le ciel et à mal gérer les basses lumières, notamment en milieu boisé ou en fin de journée. On remarque parfois une netteté artificielle ajoutée pour donner l’impression d’un meilleur rendu. Les conditions optimales pour des prises de vue satisfaisantes sont les journées lumineuses par temps nuageux ou ciel couvert, pour un usage personnel ou sur les réseaux sociaux.. En revanche, il ne faut pas s’attendre à un rendu professionnel ni à des images suffisamment nettes pour des impressions photo, d’autant plus que seules les photos en JPEG sont disponibles, et qu’en vidéo, aucun profil de couleur modifiable n’est proposé.

La caméra est stabilisée sur un axe, tandis que le reste de la stabilisation est électronique. Cependant, des tremblements peuvent apparaître lors de rafales de vent. En vidéo, il est possible de filmer jusqu’en 4K à 30 images par seconde, ce qui permet de zoomer sans trop de perte de qualité. Pour obtenir un meilleur rendu, il est conseillé d’utiliser le retour sur téléphone et de passer en mode manuel.
L’absence d’emplacement pour carte microSD
DJI a fait le choix de ne pas inclure d’emplacement pour carte microSD sur le Neo. Il ne dispose que d’un stockage interne de 22 Go. Si cela peut être pratique, car cela évite l’achat et le transport d’une carte mémoire, cela peut devenir un inconvénient lors de voyages ou de longues sessions de vol. En effet, si l’on ne peut pas transférer les fichiers sur un ordinateur, le stockage se remplira vite. En cas de crash, les données pourraient être perdues, alors qu’avec un système de stockage par carte, on pourrait simplement changer de carte si besoin.
Le bruit désagréable pour un petit drone
On pourrait s’attendre à ce qu’un mini-drone soit plus silencieux, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Bien qu’il soit moins bruyant qu’un drone plus grand de plusieurs centaines de grammes, ses petites hélices produisent un son aigu et strident, assez désagréable. On peut l’entendre de loin, et cela peut facilement déranger les personnes autour de vous. Cela rappelle le problème du drone FPV DJI Avata 1, qui souffrait du même désagrément.
Peut-être qu’une nouvelle conception des hélices, comme cela a été fait sur d’autres drones de la marque il y a quelques années, pourrait permettre d’améliorer la perception du son.
Le DJI Neo est vendu à 199 euros (sans radiocommande) et a 349 euros en Bundle Fly More (avec radiocommande RC-N3, trois batteries et sa station de recharge bidirectionnelle). Il est aussi compatible avec les équipements FPV, casque Goggles 3 & DJI RC Motion 3
Conclusion
Le DJI Neo s’impose comme un drone de poche par excellence, facile à transporter partout avec soi. Son utilisation simple et ses fonctionnalités évoluées, comme le suivi de personnes. Avec un prix de départ agressif, il propose également une version plus complète avec deux batteries et une radiocommande, permettant d’aller plus loin, sans que le prix ne s’envole.