"Une demande inappropriée": le New York Times veut obliger OpenAI à conserver toutes les discussions des utilisateurs

Le conflit entre OpenAI et le New York Times se poursuit. Depuis fin 2023, le créateur de ChatGPT est visé par une plainte déposée par le quotidien américain, qui l'accuse d'avoir utilisé ses articles pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle. C'est dans ce cadre qu'il souhaite que toutes les conversations entre le chatbot et les utilisateurs soient conservées, ce à quoi la startup s'oppose.
"Récemment, le NYT a demandé à un tribunal de nous forcer à ne supprimer aucune discussion d'utilisateur. Nous pensons qu'il s'agit d'une demande inappropriée qui crée un mauvais précédent", a déclaré le patron d'OpenAI, Sam Altman, sur X.
"Nous faisons appel de la décision. Nous lutterons contre toute demande qui compromet la confidentialité de nos utilisateurs; c'est un principe fondamental", a-t-il ajouté.
"Une mesure excessive"
Comme l'explique OpenAI dans un article de blog, le New York Times veut l'obliger à conserver toutes les conversations des utilisateurs "en se basant sur la spéculation qu'il pourrait trouver quelque chose qui appuie" sa plainte.
"Nous sommes convaincus qu'il s'agit d'une mesure excessive. Elle met en péril votre vie privée sans pour autant contribuer à la résolution du litige. C'est pourquoi nous nous y opposons", a expliqué la startup.
Elle précise en effet que les données de la majorité des utilisateurs sont concernées. Les utilisateurs gratuits tout comme les abonnés payants (Plus, Pro et Team). Seuls les clients ChatGPT Entreprise et ChatGPT Edu ne seront pas concernés.
Non seulement, le New York Times ne veut pas qu'OpenAI supprime les conservations des utilisateurs avec son chatbot, il souhaite également que la startup conserve celles qui ont été supprimées. Les utilisateurs ont effet la possibilité de supprimer des discussions, qui disparaissent alors immédiatement de leurs comptes et des systèmes d'OpenAI dans un délai de 30 jours.
En attendant d'obtenir gain de cause, le créateur de ChatGPT est contraint, par une décision judiciaire, de conserver l'ensemble des échanges.