C'est confirmé: la police de San Francisco pourra bien utiliser des robots tueurs

La police de San Francisco a eu gain de cause. La semaine dernière, sa direction avait soumis au Conseil de surveillance de la ville (son organe législatif) la possibilité d'armer des robots et surtout que ceux-ci aient l'autorisation de tuer des suspects.
Si la demande n'avait pas manqué de faire polémique, elle a finalement été acceptée à 8 voix contre 3, ce mardi, annonce le site Tech Crunch. C'est en réalité une petite formulation inscrite dans l'inventaire obligatoire de l'équipement militaire utilisé par les forces de l'ordre qui confirme cet usage. Entre les véhicules blindés et les mitraillettes, le département de police dispose donc de 17 robots, dont 12 pleinement opérationnels, qui peuvent désormais tuer un suspect dans certaines circonstances.
"Circonstances extrêmes"
Ces robots ne sont actuellement pas équipés d'armes, ils sont principalement utilisés pour des missions de déminage mais un exemple à Dallas avait montré qu'il était aisé de le rendre létal. Evidemment, l'usage mortel est strictement encadré.
"Les robots équipés de cette manière ne seront utilisés que dans des circonstances extrêmes pour sauver ou empêcher de nouvelles pertes de vies innocentes", a déclaré Allison Maxie, porte-parole de la police dans un communiqué.
Elle a notamment souligné que les robots pourraient être équipés d'explosifs "pour neutraliser ou désorienter un suspect violent, armé ou dangereux".
La militarisation des robots est un débat important, y compris chez les fabricants. Début octobre, plusieurs entreprises de robotique, dont Boston Dynamics, se sont engagées à ne pas soutenir l'utilisation de leurs produits à des fins militaires et ont appelé les autres entreprises du secteur à faire de même.