Wargon estime que 200.000 à 300.000 logements sont "vraiment" vacants dans les zones tendues

La ministre chargée du Logement, qui était invitée sur BFM Business, a revu à la hausse le nombre de logements qui sont vacants depuis plus de deux ans dans les zones tendues.

Combien de logements sont-ils vacants en France? Un nouveau jeu de données, baptisé Lovac, mis en place par la Direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages (DHUP), qui dépend du ministère de la Transition écologique, en partenariat avec le Cerema Hauts-de-France, a récemment répondu à la question. La France compte près de 9,3% de logements vacants dans le seul parc privé (hors HLM donc). Soit 2,984 millions de logements au 1er janvier 2019. Parmi eux, 1,871 million le sont depuis moins de deux ans (soit 5,9% du parc privé) et 1,112 million depuis au moins deux ans (3,5%).

1,1 million de logements sont donc vacants depuis une longue durée. Ce ne sont donc pas des logements vacants entre deux locations ou en attendant de réaliser des travaux. Mais parmi eux, tous n'ont pas la même importance pour améliorer le marché immobilier français. En effet, le ministère voudrait cibler prioritairement les logements situés en zones tendues.

Un chiffre qui augmente

Sur BFM Business ce lundi, Emmanuelle Wargon rappelle l'importance de ces logements vacants depuis deux ans ou plus et elle les estime entre "200.000 et 300.000 en zones dites tendues".

Un chiffre qui augmente par rapport aux précédentes estimations. En effet, en février 2020, toujours sur BFM Business, Julien Denormandie, qui était alors ministre de la Ville et du Logement, déclarait que ce parc était estimé à 200.000 logements. "C’est un objectif de 200.000 logements à remettre sur le marché, c’est colossal. Et (...) j’ai lancé effectivement un plan très important de remise sur le marché de ces logements parce que dans notre pays, personne ne peut accepter qu’on ait autant de difficultés à se loger avec autant de logements vacants". Le gouvernement se concentrait alors sur trois zones tendues: le Nord, le Sud-Est et l’Ile-de-France. "Ces 200.000 logements sont répartis entre ces trois zones, à chaque fois plusieurs dizaines de milliers de logements". Depuis, les estimations du ministère ont donc été revues à la hausse, sans que l'on sache toutefois si la ministre Emmanuelle Wargon évoque exactement les mêmes zones géographiques.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco