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Location meublée: retour progressif à la normale après un recul des loyers de 2,5% sur un an à Paris

La crise sanitaire a mis du plomb dans l'aile de la location saisonnière à Paris. Les propriétaires se sont donc rabattus massivement sur la location meublée de longue durée, ce qui a fait baisser les loyers pour ce type de bien en 2021.

Le marché de la location meublée traditionnelle a été particulièrement bousculé par la crise sanitaire, notamment à Paris... Avec le coup d'arrêt du tourisme, beaucoup de propriétaires qui mettaient leurs biens à la location sur les sites type Airbnb se sont rabattus sur la location meublée traditionnelle. Conséquence, avec un tel afflux d'offres dans certaines villes très tendues, on avait même constaté des anomalies de marché avec des loyers en meublé plus faibles que ceux des logements vides.

Offre supérieure à la demande

Mais tout porte à croire que les choses sont en train de se "normaliser". Le baromètre Lodgis révèle en effet que le marché est progressivement en train de rentrer dans l'ordre dans la capitale. Toutefois, on n'y est pas encore pour autant.

La preuve: le loyer moyen au mètre carré des logements meublés a encore baissé de 2,3% en 2021 à Paris, après une baisse de 2,8% en 2020. Preuve que l'offre reste encore nettement supérieur à la demande...

Reprise en fin d'année 2021

La tendance s'est nettement inversée en fin d'année avec une très forte hausse entre le 3ème et le 4ème trimestre : +4,4% pour les tarifs selon Lodgis.

Du côté des locataires, certes les Français sont très majoritaires, mais l'autre signal encourageant est le retour des étrangers européens, en particulier les Allemands, les Italiens et les Anglais. Ils représentaient 33% des locataires chez Lodgis au 4ème trimestre de l'an dernier, contre seulement 17% un an plus tôt...

Concernant les Français, le site spécialisé dans la location meublée identifie des signaux encourageants qui pourraient amorcer un retour à la normale. D'abord le retour du bail mobilité qui pèse de nouveau pour un quart des baux signés chez Lodgis. Ensuite, signe d'un retour d'une forme de visibilité pour les locataires, une hausse de 40% des baux signés au titre d'une résidence principale...

Marie Coeurderoy