La ville de Nice durcit les conditions des locations Airbnb

La ville de Nice veut faire la chasse aux locations Airbnb. Pour cela, le Conseil municipal a adopté à l'unanimité lundi 15 juillet un texte visant à "durcir la réglementation (...) pour contrôler et encadrer le développement de la location touristique", rapporte Nice-matin.
Concrètement, il "limite la durée des autorisations temporaires à un an", contre "six ans" actuellement. Elles "ne seront plus tacitement renouvelables", a expliqué le maire, Christian Estrosi.
"Le propriétaire devra en faire la demande par courrier deux mois avant la fin de son autorisation. En cas de nuisances avérées, nous ne reconduirons pas ces autorisations", a ajouté Christian Estrosi dans un communiqué de presse.
"Inacceptable" pour le représentant d'Airbnb
Selon une étude commandée par l'équipe municipale, la ville compte plus de 13.000 annonces de locations de courte durée.
"Nous avons identifié trente-deux quartiers qui totalisent à eux seuls 70% des annonces. Nous y constatons que les meublés y sont détenus à 70% par des investisseurs", a détaillé le premier adjoint Anthony Borré.
Les résultats de cette étude sont constestés par les représentants de la location de courte durée. Le vice-président de l’Union des professionnels de la location touristique dénonce auprès de Nice-matin des "contre-informations" et des données "grossies et exagérées pour faire peur".
Il juge "inacceptable" la volonté de la municipalité de limiter la durée des autorisations à un an. Et estime qu'"aucun propriétaire ne peut organiser la mise en location sur les plateformes et gagner de l’argent sur une période aussi courte". En réalité, cette autorisation pourra être renouvelée, mais le représentant menace d’intenter "un recours".