Impôts sur la fortune immobilière: davantage de foyers assujettis en 2022

Près de 164.000 foyers ont versé pour 1,8 milliard d’euros d'impôts sur la fortune immobilière (IFI) en 2022, soit 10 % de hausse par rapport à l'année précédente. C'est 7,3 % de foyers en plus qu'en 2022, rapporte une note de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) rendue publique ce vendredi 28 avril.
Cette contribution, qui remplace l'impôt sur la fortune (ISF) depuis 2017, s'applique aux patrimoines supérieurs à 1,3 million d'euros en valeur nette.
Des contribuables plus âgés, et basés en Ile-de-France
"Les foyers déclarant l’IFI sont en moyenne plus âgés que ceux déclarant seulement l’[impôt sur le revenu]", précise le fisc, les déclarant étant moyenne âgés de 70 ans, contre 54 ans pour l'impôt sur le revenu.
Par ailleurs, ces contribuables sujets à l'IFI "résident en majorité en Île-de-France, dans les grandes villes du territoire métropolitain ou à l’étranger". Les foyers déclarants se concentrent à Paris, et dans les banlieues aisées des Hauts-de-Seine et des Yvelines, mais aussi dans des régions abritant des stations balnéaires ou dans les Alpes, sur la Côte d'Azur, en Haute-Savoie et dans le Var.
Les expatriés sont aussi proportionnellement plus soumis à l'IFI que les résidents nationaux - à 3,7 % de concernés contre 2,8 % pour les Parisiens par exemple.
Valeur immobilière en hausse
Si ces foyers sujets à l'IFI sont plus nombreux en 2022, c'est notamment selon les services fiscaux, car biens immobiliers ont pris de la valeur - 7,1 % en 2022 selon l'Insee. "Cette hausse a pour conséquence l'apparition de nouveaux foyers dans les tranches de patrimoine inférieures", note le document.
A noter que les dons à des organismes d'intérêt général, après un fort recul suite à la suppression de l'ISF, repartent à la hausse, de plus de 9 % en 2022. Les foyers assujettis à l'FI ont donné au total 193 millions d'euros cette année, ce qui représente environ 6.200 euros par foyer. Cette hausse s'explique majoritairement et mécaniquement par l'augmentation du nombre de donateurs.
Mais malgré des recettes en hausse, remarquent Les Echos, l'IFI rapporte moins que son prédécesseur, l'ISF, qui concernait davantage de foyers. En 2016, l'ISF avait ainsi permis de collecter plus de 5 milliards d'euros.