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"Il y a un appétit un peu plus grand": le marché du crédit immobilier redémarre avec peine

Les surprimes d'assurance pour les crédits immobiliers sont parfois très importantes

Les surprimes d'assurance pour les crédits immobiliers sont parfois très importantes - Pixabay / nattanan23

La production de crédits à l'habitat, hors renégociations de crédit, s'élève à 9,6 milliards d'euros, en légère augmentation par rapport au mois de août.

C'est un marché qui se relance encore doucement. Le montant total des nouveaux crédits immobiliers accordés au mois de septembre est resté sous la barre des 10 milliards d'euros, selon les données publiées jeudi par la Banque de France. Montant de référence du secteur, la production de crédits à l'habitat, ne comprenant pas les renégociations de crédit, s'élève à 9,6 milliards d'euros.

Si ce chiffre est en petite augmentation par rapport au mois d'août, il reste très loin de la moyenne mensuelle des dix dernières années, proche des 14 milliards d'euros. À ce rythme, l'année 2024 risque d'être la plus faible depuis 2014.

L'accès au marché "reste difficile", constataient mardi les auteurs de l'étude mensuelle de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, "tant pour les emprunteurs modestes faiblement dotés en apport personnel, que pour les ménages plus aisés ne disposant pas d'un apport suffisant au regard des prix pratiqués et maintenant en augmentation presque partout sur le territoire". D'autres professionnels, courtiers en tête, pensent apercevoir la lumière au bout du tunnel et répètent à l'envi que les signaux sont de nouveau "au vert".

"Un appétit un peu plus grand"

Les données partagées par les grands acteurs bancaires français à l'occasion de la publication de leurs résultats financiers du troisième trimestre ces derniers jours montrent une amélioration sensible du marché.

"Il y a maintenant un appétit un peu plus grand" de la part des clients "pour contracter de nouveaux crédits immobiliers", a déclaré le directeur général délégué du Crédit Agricole SA (Casa) Jérôme Grivet, en marge de la publication des résultats trimestriels du groupe.

L'amélioration des revenus à la faveur d'augmentations de salaires ainsi que la baisse des taux grossissent peu à peu les rangs des candidats à l'emprunt, selon lui. Mais les taux d'intérêt moyen des nouveaux prêts semblent aujourd'hui se stabiliser: ils n'ont que très faiblement baissé entre août et septembre, passant de 3,59% à 3,56%. Ces taux s'entendent hors frais et assurance.

La Banque de France a par ailleurs précisé jeudi que la part de ceux qui empruntent pour la première fois (les "primo-accédants") afin d'acheter une résidence principale était repassée au-dessus de 50%.

MC avec AFP