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Crédit immobilier: Olivier Klein reproche aux banques d'être "trop prudentes"

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Le ministre du Logement était l'invité de BFM Business vendredi. Conscient de la crise actuelle du logement, il a détaillé les pistes sur lesquelles travaille le gouvernement.

"Il y a une crise." Olivier Klein, ministre du Logement, ne se voile pas la face sur la situation du logement en France. Vendredi, sur l'antenne de BFM Business, il a détaillé les mesures annoncées par Elisabeth Borne cette semaine lors de son discours sur les "100 jours d'apaisement".

La première mesure concerne le PTZ, le prêt à taux zéro. "Il est maintenu, c'est une bonne nouvelle", a affirmé Olivier Klein, qui précise au passage qu'il prévoit de discuter de la manière dont il sera maintenu à l'avenir et de son verdissement.

"Regardez les dossiers avec prudence et intelligence"

Ensuite, le ministre est revenu sur l'annonce d'Elisabeth Borne de "solliciter les banques pour améliorer l'accès au crédit des ménages". Depuis le 1er janvier 2022, les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière sont devenues obligatoires et les banques n'ont plus le droit de dépasser un taux d'endettement de 35% pour les ménages (assurance incluse) et la durée maximale des crédits est limitée à 25 ans (27 ans pour certaines acquisitions dans le neuf ou lorsqu'il y a de lourds travaux, avec un différé d'amortissement de deux ans).

Mais les banques peuvent déroger à ces règles pour 20% de leur production trimestrielle. "Vous avez 20% de marges de manœuvre, vous n'en utilisez que 13 ou 14%", déplore Olivier Klein.

"Les banques sont prudentes, trop prudentes", déplore le ministre.

Evidemment, il reconnait qu'il faut être attentif au surendettement, mais il faut "dire aux banquiers: vous avez des possibilités d'être moins prudents (…) Regardez les dossiers avec prudence et intelligence".

Enfin, Olivier Klein est revenu sur la 3eme mesure annoncée par la Première ministre: "mobiliser la Caisse des dépôts pour racheter des logements neufs qui peinent à trouver des acquéreurs et débloquer ainsi les programmes en attente". Il rappelle qu'"aujourd'hui des projets sont bloqués, il faut les débloquer". L'idée est donc que pour "les projets prêts à sortir de terre mais bloqués, la Caisse des dépôts regarde" comment agir.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco