"Le moment de vérité": la CFDT espère un accord avec le patronat en ce dernier jour du conclave sur les retraites

"Il y a un accord qui est sur la table, il est important de pouvoir le concrétiser". Invitée au micro de France Inter, ce lundi 23 juin, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, espère qu'un accord entre les partenaires sociaux soit signé, au dernier jour du conclave sur les retraites.
"Ce n'est pas une réunion de négociation, l'accord a été conclu la semaine dernière. On a convenu de se voir aujourd'hui pour savoir si l'équilibre budgétaire était au rendez-vous, il l'est", assure la syndicaliste.
"C'est le moment de vérité", estime Marylise Léon, qui estime que la balle est désormais dans le cas du patronat, et particulièrement du Medef.
Carrière des femmes et pénibilité
Si les syndicats n'ont pas pu négocier sur l'âge l'égal de départ à la retraite, fixé à 64 ans et érigé comme ligne rouge par le gouvernement et le patronat, des avancées sur la carrière et femmes et la pénibilité au travail pourraient être conclues.
Sur la pénibilité en revanche, syndicats et patronat ne sont pas aussi accordés. La CFDT souhaite voir entérinée sa proposition de mécanisme à points, permettant aux travailleurs exposés à des conditions pénibles d'obtenir un départ anticipé en compensation. "On a fait des projections, c'est à minima 4 millions de personnes qui pourraient rentrer dans ce dispositif", estime Marylise Léon.
"C'est la prime à ceux qui font de la prévention et qui n'exposent pas leurs salariés à des critères de pénibilité", défend la syndicaliste, qui explique que les entreprises peuvent se soustraire à ce mécanisme s'ils démontrent qu'elles mettent en place les dispositions nécessaires pour ne pas rendre le travail de leurs employés pénible.
"Si le Medef refuse des départs anticipés sur la pénibilité, il n'y aura pas la CFDT, on est clair dessus depuis quatre mois", prévient la secrétaire générale du syndicat réformiste.
Dernier point, le texte sur lequel pourrait se mettre d'accord syndicat et patronat pourrait avancer l'âge de départ sans décote à 66 ans et demi, contre 67 ans depuis la réforme Borne. "On saura à 15 heures si c'est le cas", conclut Marylise Léon