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Sous les 40.000 dollars, le bitcoin au plus bas depuis août

La crypto-monnaie est clairement orientée à la baisse suite aux déclarations de la banque centrale russe et à l'aversion au risque sur les valeurs technologiques.

Nouveau gros trou d'air pour le bitcoin. En Asie, le cours de la crypto-monnaie a lâché plus de 7% en séance et a cassé la barre psychologique des 40.000 dollars à 38.261 dollars, soit un plus bas depuis août dernier. Le bitcoin avait connu un plus haut en novembre à près de 69.000 dollars. Dans son sillage, d'autres cryptos comme l'Ethereum se sont écroulées.

Si le bitcoin est par essence très volatile, son cours a été affecté ce vendredi par deux facteurs. Il y a d'abord eu les déclarations très hostiles de la Banque centrale russe. Cette dernière a publié un rapport jeudi proposant l'interdiction du "minage", concourant à la création des cryptoactifs, ainsi que des investissements et paiements en cryptomonnaies dans le pays, où ces dernières fleurissent depuis plusieurs années.

"Afin de réduire les menaces causées par la propagation des cryptomonnaies", la Banque de Russie propose de modifier la législation interdisant toute activité liée aux cryptomonnaies dans le pays, appelant à ce que des mesures semblables soient prises dans les pays de l'Union économique eurasiatique, qui rassemble de nombreux pays de l'ancien bloc soviétique.

Un cours de 100.000 dollars dans les 5 prochaines années?

Signalons que la Russie héberge près de 10% des activités mondiales de minage.

Second facteur négatif, l'aversion au risque sur les valeurs technologiques observé à Wall Street. Ce jeudi, le Nasdaq perdait encore 1,3%, pénalisé notamment par la perspective de hausse des taux directeurs.

Malgré ces mouvements baissiers, Goldman Sachs estime que la crypto-monnaie pourrait battre tous ses records d'ici les cinq prochaines années en atteignant la valeur historique de 100.000 dollars par bitcoin.

"Nous pensons que la part de marché du bitcoin augmentera très probablement avec le temps en raison de l'adoption plus large des actifs numériques", explique Zach Pandl, co-responsable de la stratégie mondiale de change, de taux et de marchés émergents pour Goldman Sachs.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business