Nantes: pendu et brûlé, un mannequin à l’effigie d’Emmanuel Macron choque la majorité

Un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été pendu et brûlé lors d'une manifestation à Nantes le 7 avril - LOIC VENANCE / AFP
SNCF, loi d’accès à l’université… Ils étaient près de 2000 personnes à avoir participé à une manifestation contre les réformes du gouvernement samedi à Nantes. Un rassemblement au cours duquel des individus cagoulés ont pendu, frappé et brûlé un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron.
Jean Brunacci, porte-parole du syndicat Solidaires a lui-même approuvé cette mise en scène:
"Nous sommes solidaires des jeunes qui ont pris l’initiative de brûler cette effigie. Il est plus que jamais nécessaire non seulement de la faire vaciller sur son piédestal et y compris de lui faire rendre gorge", a-t-il déclaré.
"Appel au meurtre"
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre ce dimanche matin. Invité du Grand Jury sur LCI/RTL/Le Figaro, le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy a crié au "scandale":
"Imaginez s’il y avait une manifestation organisée par des comités d’usagers de la SNCF en colère contre les grèves et qui mettraient Philippe Martinez étranglé avec une corde au cou, l’ensemble des forces de gauche demanderaient unanimement une condamnation. Elles sont où, les condamnations contre ces appels à la violence? […] Il faut une condamnation, au minimum, claire, nette et précise de la part des responsables politiques et syndicaux qui participent et appellent à ces manifestations", a lâché François de Rugy.
Sur Twitter, la députée et porte-parole du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, s’en est pris aux manifestants et à leur "troisième tour social". De son côté, la référente LaREM de Loire-Atlantique, Valérie Sauviat-Duvert a évoqué des "façons moyenâgeuses" et un "appel au meurtre par pendaison du président de la République Emmanuel Macron […] purement scandaleux et inacceptable".
Membre du bureau exécutif de LaREM, Anne-Laurence Petel a également dénoncé un "appel au meurtre" et regretté le choix de la "violence" plutôt que celui du "militantisme".