Spotify va réduire ses recrutements de 25% en 2022

Après Netflix, les spécialistes des cryptomonnaies ou encore Twitter ou Meta, Spotify acte la fin du bal. La firme suédoise en plein développement va ralentir ses embauche: son directeur général, Daniel Ek, a formalisé une baisse de 25% des recrutements cette année. Une mesure d'anticipation plutôt que de réaction, comme l'avait déjà évoqué le CFO Paul Vogel à la présentation aux investisseurs la semaine dernière.
Nous sommes conscients de l'incertitude croissante de l'économie mondiale. Et nous si n'avons pas encore constaté d'impact concret sur nos activités, nous suivons de près la situation et réévaluons la croissance de nos effectifs à court terme."
Le leader du streaming musical avait développé ses troupes à une vitesse effrénée ces dernières années, ouvrant 2000 postes entre 2019 et 2021, pour un total de 6617 salariés fin 2021, selon ses déclarations à la SEC américaine. Sur les douze derniers mois les effectifs avaient été augmentés de 18%.
Résultats toujours à la hausse
Spotify a pourtant publié des résultats très positifs ces derniers mois: dans sa dernière publication financière, la suédoise déclarait une hausse de 19% de ses utilisateurs sur un an, pour le premier trimestre 2022. Le revenu moyen par utilisateur augmentait aussi de 6%.
Spotify a identifié des relais de croissance dans le domaine des podcasts - dans lequel il a enregistré une croissance de plus de 10% sur un an - ainsi que dans celui des livres audio. Récemment, la marque s'est aussi lancée dans le sponsoring avec un contrat chiffré à 250 millions d'euros pour devenir le sponsor maillot du FC Barcelone.
Mais Spotify semble vouloir s'adapter aux nouvelles conditions macroéconomiques, alors que les valeurs de la tech ont perdu plus de la moitié de leur valeur sur l'indice Nasdaq-100 (NDXT) en 2022. Le prix l'action Spotify au NYSE s'est lui effondré de deux tiers depuis janvier, passant de 300 à 100 dollars environ.
L'entreprise n'est pas la seule à prendre les devants en termes de ressources humaines: Netflix a licencié 2% de ses effectifs récemment, quand Twitter ou Meta ont de leur côté annoncé un gel des recrutements.