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Fuite de documents américains classifiés: la plateforme Discord au cœur de l'enquête

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Alors que le gouvernement américain recherche l'origine de la fuite, le compte Discord d'un youtubeur philippin est particulèrement visé.

Les investigations se poursuivent du côté du gouvernement américain, après la fuite de documents confidentiels concernant la guerre en Ukraine. Selon les dernières recherches, une partie des documents a été partagée par un utilisateur sur le serveur Discord d'un youtubeur qui se fait appeler "wow_mao", rapporte le Washington Post.

Selon le youtubeur phillipin, un internaute avait trouvé les documents sur un autre serveur Discord et en a publié plus d'une trentaine sur son serveur dès le 1er mars.

"Nous ne sommes absolument pas au cœur de cette fuite, mais c'est sur mon serveur que de nombreuses personnes ont vu ce document pour la première fois", s'est-il défendu dans une vidéo.

Sur sa chaine YouTube, il publie principalement des vidéos humoristiques tirées de la culture internet. Dans sa dernière vidéo explicative, il se décrit lui-même comme une "micro-célébrité d'internet".

Les documents qui ont fuité concernent principalement une trentaine de photographies et des cartes sur la situation de la guerre en Ukraine, ainsi que des estimations des pertes subies dans chaque camp.

Documents supprimés au fur et à mesure

Début mars, selon une enquête du site collaboratif Bellingcat, les documents ont commencé à apparaître sur des serveurs Discord à travers des groupes assez confidentiels comme Minecraft Earth Map, the End of Wow Mao Zone ou encore Thug Shaker Central, appartenant au youtubeur Oxide. Avant d'être répandus un peu partout sur Internet, sur la messagerie Telegram ou le forum prisé par l'extrême droite 4chan.

Pour l'heure, l'origine de la fuite n'a pas encore été identifiée. La plupart des photographies ne sont plus disponibles sur les sites où elles sont initialement apparues. De son côté, le Pentagone a estimé ce 11 avril que le risque pour la sécurité nationale des États-Unis est "très grave" et continue d'évaluer la "validité des documents".

Margaux Vulliet