Burn out numérique : Une nouvelle épidémie ?

S’il faut bien saluer la démocratisation du télétravail depuis quelques années, il est aussi nécessaire de rester vigilant face la sursollicitation numérique qu’il entraîne ou à la frontière de plus en plus poreuse entre vie professionnelle et privée. Quels sont les signes à repérer pour prévenir un burn out numérique ? Quelles actions mettre en place pour l’éviter ? Nous avons posé nos questions à Bastien Dubuc, Directeur France chez Avast.

Le télétravail et le travail hybride présentent de réels avantages, aussi bien en termes de flexibilité que de gain de temps de trajet domicile-travail. Mais paradoxalement, ils ont aussi conduit les salariés à une utilisation amplifiée de leurs appareils numériques et outils de communication. Les mails, les appels et les réunions se sont multipliées, sans parler des messages instantanés sur des plateformes professionnelles devenus envahissants. Selon Bastien Dubuc, « la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée devient dangereusement inexistante. » Sur nos smartphones ou tablettes, les notifications personnelles comme professionnelles se multiplient et se confondent… Avec le risque de nous faire basculer dans une situation de burn-out numérique. Cet état de surmenage se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental généré par une dégradation du rapport d’un collaborateur à son travail.

Stop aux notifications

Selon Bastien Dubuc, Directeur France chez Avast, le premier conseil pour limiter les dégâts est de « mettre en pause les canaux de communication en dehors des horaires de travail et de désactiver les notifications sur son smartphone, pour limiter les sollicitations intempestives et le “bruit de fond” généré par celles-ci ». Pensez aussi à mettre votre téléphone en mode avion avant de vous coucher pour profiter d’un sommeil réparateur.

Testez la détox numérique

Dans le but d'aborder la déconnexion avec une approche positive et agréable, lancez-vous dans une cure de détox numérique. Il n’y a rien de plus simple, séparez-vous de vos appareils numériques pendant une période fixée. L’idéal est de tenter ce défi lors de vos prochaines vacances ou pourquoi pas le week-end ? Rangez vos appareils dans une boîte ou un tiroir et n’y touchez plus jusqu’au lundi matin. Ne vous méprenez pas, les premières heures peuvent être difficiles ! Vous vous rendrez cependant vite compte des bienfaits de votre détox digitale. « Être éloigné de votre smartphone vous permettra de dégager du temps pour d’autres activités, d'accroître votre concentration et de vous détendre loin du stress numérique », poursuit Bastien Dubuc.

Rétablir la frontière entre vie privée et professionnelle

S’il ne tient pas qu’à vous de définir la frontière entre votre vie privée et votre vie professionnelle, votre employeur a également son rôle à jouer. Sachez qu’il est de son devoir de vous protéger face à une connexion permanente. D’ailleurs, il peut être poursuivi pour harcèlement numérique si vos horaires de travail et de repos ne sont pas respectés. Il est donc « indispensable pour les entreprises de se rendre disponibles et à l’écoute de leurs collaborateurs pour échanger sur leur charge numérique mentale. Les managers doivent être aussi formés pour comprendre et déceler les signes avant-coureurs d’un burn out numérique de leurs équipes », poursuit-il.

Quand il est question d’empêcher que votre vie professionnelle n’affecte votre vie privée, il est possible d’activer la programmation d’envoi de mails ou de messages. Fini les mails à 23 heures ou le week-end, cette fonctionnalité permet de recevoir des communications à des moments de travail plus opportuns. Enfin, « pour qu’elles soient efficaces, ces initiatives doivent être soutenues et initiées par les directions et respectées par tous les employés. Permettre aux employés de ressentir une réelle césure entre le travail et la vie privée offrira un cadre de travail plus sain et propice à la productivité », conclut Bastien Dubuc.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Avast. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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