Immobilier : Crédit Foncier confirme la fin de la hausse

Fin de la hausse considérable et quasi-ininterrompue des prix - Fotolia
Le marché immobilier cale. Dans sa dernière étude annuelle, présentée jeudi matin, le Crédit Foncier confirme que la « hausse considérable et quasi-ininterrompue des prix » à l’œuvre « depuis ces quinze dernières années » touche à sa fin.
Des prix stables à Paris, en moyenne
Se livrant au délicat exercice des prévisions, le spécialiste du financement immobilier n’anticipe aucune hausse en moyenne annuelle. Même dans « les zones où la demande de logements excède l’offre disponible », comme Paris et certains marchés touristiques du littoral méditerranéen, « les prix devraient demeurer à des niveaux stables », poursuit le document. Mais qui dit stabilisation « en moyenne » implique qu’une baisse est possible, probable même, au moins pendant quelques mois. Ainsi, le Crédit Foncier note que ces mêmes « marchés « privilégiés » » devraient connaître des « réajustements », avec une inversion possible du rythme haussier « en milieu d’année ».
Baisses parfois fortes en province
Ailleurs, le groupe table sur « des baisses de prix de 5 à 10 % en moyenne (c'est-à-dire lissant des écarts plus importants sur des biens ou des situations atypique) », du fait de « l’érosion du pouvoir d’achat immobilier des ménages ». Le Crédit Foncier estime à ce sujet que la refonte du PTZ+, dispositif d’accession à la propriété recentré sur le neuf, aura pour effet de désolvabiliser 7 à 11 % des ménages dans les grandes villes. Pour l’essentiel, ces ménages sont situés en Île-de-France - à l’exception de Paris, Neuilly et des autres secteurs où les prix sont « atypiquement élevés », et où l’on ne compte de facto que peu de primo-accédants.
Sur l’ensemble du territoire, le nombre de transactions dans l’ancien devrait reculer d’environ 13 %, avec un total de 660 000 ventes contre 765 000 en 2011.