De plus en plus de ménages éligibles au droit au logement menacés d'expulsion

Les procédures d'expulsions augmentent contre les ménages prioritaires Dalo - dr
Les procédures augmentent contre les ménages éligibles au droit au logement, mais pas leur relogement. C'est ce que dénonce le comité de suivi Dalo, qui recense à ce jour 74 signalements de bénéficiaires du droit au logement opposable menacés d’expulsion. Soit « une augmentation de 39% par rapport à 2014 à la même époque (58 en 2014) », tandis que 8 expulsions ont déjà été réalisées. Des données issues des seuls dossiers signalés au comité de suivi, sur la base du volontariat, et qui sont « en conséquence très en dessous de la réalité ».
L'Etat condamné… sans payer
La loi sur le droit au logement opposable, votée en mars 2007, permet à toute personne menacée d’expulsion et n’étant pas en situation de se reloger par elle même d'être reconnue prioritaire pour l’accès à un logement social. Une situation qui concerne, à ce jour, plus de 60 000 foyers.
En cas d’absence de proposition de relogement, l’État est condamné à des astreintes financières. Or, ce dernier a récemment été point du doigt par le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) pour le non-paiement de l'intégralité ses condamnations .
Le dispositif actuel, alimenté par les astreintes de l'Etat connait aujourd'hui « de graves dysfonctionnements », selon le Haut comité, qui a « constaté d’importants retards de liquidation des astreintes par les tribunaux et de leur versement effectif par les services de l’Etat »...