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Le mandat de Véronique Bédague renouvelé à la tête de Nexity

Véronique Bédague, PDG de Nexity

Véronique Bédague, PDG de Nexity - RMC

Véronique Bédague a intégré Nexity en 2017, comme secrétaire générale et membre du comité exécutif, et a été nommée PDG en 2023.

L'actuelle présidente-directrice générale du promoteur immobilier Nexity Véronique Bédague, a été reconduite à la tête du groupe, lors de son assemblée générale. En pleine crise depuis deux ans et demi, comme le reste du secteur de l'immobilier neuf, Nexity a dû défendre devant ses actionnaires le bilan d'une "année terrible" en 2024, selon le terme employé par le directeur général délégué Jean-Claude Bassien.

Véronique Bédague a indiqué que "le conseil d'administration propose le renouvellement de (son) mandat en tant que PDG pour continuer à mettre en oeuvre le redressement de Nexity et pour surtout la préparer à la reprise", et a rappelé son "engagement total".

Son mandat d'administratrice a été renouvelé pour quatre ans, avec un taux d'approbation de 87,92%, ce qui peut être considéré comme médiocre en comparaison d'un taux de votes favorables dépassant les 95% pour quasiment toutes les autres résolutions soumises au vote des actionnaires.

Une transformation "intense"

Ancienne haute-fonctionnaire, directrice de cabinet de Manuel Valls lors de son passage à Matignon, Véronique Bédague a intégré Nexity en 2017, comme secrétaire générale et membre du comité exécutif, et a été nommée PDG en 2023. Face à la crise, le cours de Bourse de Nexity, coté à Paris, a chuté de plus de 20% en 2024 et a été divisé par 4,5 depuis début 2022.

L'invitée du jour : Véronique Bédague - 28/11
L'invitée du jour : Véronique Bédague - 28/11
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De quoi décevoir des actionnaires qui ont interpellé l'équipe dirigeante de Nexity à plusieurs reprises lors de l'assemblée générale pour leur demander de justifier cette morne performance et leur démarche pour inverser la tendance. Jean-Claude Bassien a rappelé que 2024 avait été marqué par une transformation "intense" pour "se préparer à une nouvelle donne de marché" et des volumes d'activité qui vont rester réduits encore deux ans, selon ses prévisions.

La réorganisation du groupe est notamment passée par un plan social de 500 suppressions de postes et désormais Nexity envisage "d'arrêter l'exploitation sur cinq régions" de sa filiale Edouard Denis et a lancé une consultation avec les syndicats concernant un plan de départs volontaires, via des ruptures conventionnelles collectives, qui porterait sur 120 postes. Edouard Denis compte 324 salariés actuellement, selon Emmanuel Brie, délégué syndical CFDT de Nexity, et avait déjà vu des dizaines de postes disparaître dans le cadre du plan social. La filiale va donc voir ses effectifs "diminuer de moitié en deux ans", d'ici le printemps 2026, calcule-t-il, se disant "surpris" de l'annonce début mai d'un nouveau plan de suppression de postes juste après un plan social.

D.L. avec AFP